Echec & Mat
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 Une fiction: "Septh" (yaoi)

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Ineluki Amerasu
Mathusalem
Ineluki Amerasu


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MessageSujet: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 16:56

bon et bien j'écris aussi donc je vous propose une nouvelle que j'ai finie!

1



Mark Ritchford, 20 ans et gay.
Le jeune homme sourit à ce qu’il venait d’écrire. Un peu bateau comme phrase pour commencer ce journal.
Fils d’un directeur de banque qui depuis tout petit a montré une intelligence plus développée que les autres enfants.
C’est sûr qu’avec cette présentation, il se mettait en valeur. Passons à la partie un peu plus négative.
En tant que surdoué, j’aurai du suivre une scolarité hors norme, faire de grandes études, avoir un brillant métier et bla bla bla…
Sur ce coup, je crois avoir du boulot à rattraper pour faire la fierté de mes parents. Une scolarité normale : collège et lycée normaux, bon c’est vrai, ils étaient bien côtés à Paris. Mais au final, ça m’a valu que des ennuis. J’ai jamais redoublé ni sauté une classe et aujourd’hui je suis à la fac, une fac de science pour être plus précis. Futur ingénieur je serais-je ? Pff, quelle importance, du moment que je peux mener ma propre vie tout me va. Avant de parler mes buts, je devrais peut-être me décrire physiquement. Non pas que ce carnet soit destiné à quelqu’un de particulier mais voilà…
Mark, 1m75, un poids de 63kg tout en muscle, des yeux marron, cheveux presque noir, coupé court.
Style vestimentaire : aucun
Musique écoutée : Garbage en ce moment
Cinéma : aucun genre en particulier
But dans la vie : sexe
Mark reposa son stylo et tourna une page de son cahier. Il s’étira avant de continuer sa rédaction. Il était bientôt 23h, le silence régnait dans le petit appartement.
Adolescence
L’adolescence, l’age où vos sens s’éveillent et où vos hormones bouillonnent. Je suis gay, je l’ai toujours su. Au début, c'est-à-dire vers mes 14-15 ans, ça m’avait fait peur. J’étais bien trop naïf, ignorant. Mais mon tempérament a repris le dessus et j’ai dédramatisé la situation. Mais j’étais toujours ignorant en la matière. Fallait bien changer ça. Ce ne fut pas facile, je peux vous l’assurer, déjà qu’en temps normal, c’était dur de trouver une petite amie, mais quand pour moi il s’agissait d’un petit ami, ben c’était mission impossible. Mais je m’appelle Mark …, et pour moi, rien n’est impossible, il faut juste savoir y mettre les moyens et tu obtiens toujours ce que tu veux. Donc j’ai su résoudre ce petit problème d’inexpérience.

Première expérience
M. Gregory Parker, professeur de français.
Classe : seconde générale
Avis personnel : décevant
Est-ce moi qui m’y suis mal pris ? Je sais pas, peut-être que draguer un de ses profs quand t’es en seconde ça se fait pas ? Il aurait pu au moins assumer ses actes ce prof. Pitoyable.
Explication : me voici arrivé au lycée, un peu pommé, avec aucun repère et pas d’amis. Je m’étais promis de ne pas dévoiler mes penchants au reste de ma classe, je devais juste trouver une personne avec qui le faire, une personne expérimentée. Et la voilà qui tombe pratiquement du ciel !
M. Parker, homme mur d’une quarantaine d’années, pas d’alliance au doigt, qui n’aurait jamais du être prof. Un poète incompris qui avait vendu son âme à M. le directeur pour avoir un poste de professeur de littérature.
J’appris peu à peu à connaître mes professeurs, les rumeurs allaient toujours bon train, il suffisait de les saisir. Une écoute attentive des premières m’apprit que mon prof de français était gay. Ce n’était qu’une rumeur mais elle valait la peine d’être vérifiée.
Voilà comment je m’y suis pris. J’ai toujours été un bon élève sans jamais me fouler dans mon travail mais j’avais aussi prit l’habitude de sécher les cours qui m’ennuyaient au plus haut point. Ce cher M. Parker s’en aperçu et me convoqua avec mes parents pour qu’on en discute. Premier rendez-vous auquel mes parents ne vinrent pas. Enfin un peu d’intimité ! Et puis les sempiternels reproches…

- Ça vous dérange si je vous pose une question personnelle ?

Mark venait de couper la parole à son professeur.

- Euh… oui, vas y.
- Ça fait comment de vivre en sachant que vous êtes gay ?

Le professeur regarda abasourdi son élève.

- Eh mais comment tu sais ça toi ?

Réalisant qu’il venait de cracher le morceau sous l’effet de la surprise et de la colère, il se mit à bégayer lamentablement.

- Tu… promets-moi de… de ne rien dire à personne… c’est… c’est compris ?
- Vous en faites pas Greg ! C’est juste que j’ai du mal à m’accepter…Je voulais avoir l’avis d’une autre personne comme moi.
- Comme toi ? Attend un peu, tu veux dire que tu es homo ? T’es sûr de ça ?
- Bien sûr que je le suis sinon je serai pas là à raconter ma vie.

Mark se calma voyant qu’il allait perdre son professeur.

- Je sais pas comment vous faites pour gérer ça, moi j’ai peur de pas y arriver, de faire une gaffe et d’être rejeté.

L’attitude de chien battu avait apitoyé le professeur qui avait décidé de me prendre sous son aile. A mesure que l’année avançait, je me suis rapproché de plus en plus de lui, le séduisant par des caresses et des étreintes chaleureuses. Il m’a embrassé pour la première fois en milieu d’année. Un premier baiser, doux et tendre, presque chaste. La suite se déroula beaucoup plus vite. Lassé de cette relation platonique, j’ai commencé à en demander plus, prolongeant au maximum nos rendez-vous. Il a fallu tout de même que je le fasse boire pour qu’il accepte de coucher avec moi. Ma première expérience sexuelle enfin ! J’étais excité, impatient et anxieux aussi. Mais les caresses de mon partenaire étaient toujours douces malgré la boisson. Il me fit l’amour maladroitement. J’ai eu mal mais je n’ai pas crié, jamais. Je le voulais encore jusqu’à ce que le plaisir remplace la douleur. Mais il ne recommença pas une seconde fois. Ce qu’il avait fait l’avait dégrisé et il eu trop honte de lui pour pouvoir me regarder et même me toucher normalement.
Depuis lors, les cours avec lui devinrent de plus en plus difficiles. Il se sentait coupable et je crois qu’il se mit aussi à me détester pour l’avoir séduit. J’ai finalement dû procéder à un chantage en règle pour qu’il cesse ses comportements insidieux à mon égard.

Seconde Expérience
Mon année de seconde se termina facilement et j’entrais en classe de première scientifique. Je m’étais fait quelques amis et j’avais un redoublant dans ma classe. Il s’appelait Christophe et se fut mon premier grand amour. Il était vraiment séduisant, dans le style, grand blond aux yeux bleus. Ça était un jeu d’enfant de devenir pote avec lui pour ensuite être son amant. C’est lui qui m’a tout appris. Huit mois de pur bonheur. Il m’a emmené dans toutes les boites et bars gays de Paris. On baisait comme des bêtes et dans tous les endroits possibles et imaginables. Notre endroit préféré : les toilettes du lycée ! Ah quel pied on prenait ! Surtout quand les autres lycéens se plaignaient du bruit qu’on faisait. Bien sûr, on s’est fait chopé par les pions une fois, mais bon, moi je m’en foutais et c’était pareil pour Chris. A l’époque j’étais vraiment amoureux et j’en demandais tout le temps. Chris, c’était pas pareil, il était plus détaché par rapport à notre relation et puis il m’a trompé, et pas qu’une fois je pense. Ça m’a brisé le cœur quand je l’ai appris, alors je l’ai quitté. Depuis ce jour ma vision des choses a changé, je ne suis plus tombé éperdument amoureux d’un mec. J’ai décidé que c’était moi qui devais mener le jeu, et depuis je me tiens à cette règle. J’ai eu de nombreux partenaires que je ne citerai pas, je les ai utilisés pour mon propre plaisir et je les jetais après. A une exception près, Thomas.
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Ineluki Amerasu
Mathusalem
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 16:57

2


Maintenant je dois vous parler de Thomas, mon meilleur ami, ma relation ambiguë. Tout a commencé un soir en boite. J’étais sur la piste de danse, matant les gars potentiellement disponibles, quand un type totalement soul vint m’accoster. C’était vraiment amusant de le voir me draguer, une bière à la main. En quelques minutes, j’ai appris presque tout de sa vie. J’ai quand même dû le conduire aux toilettes pour qu’il vomisse. C’est la que j’ai décidé de le raccompagner chez lui, ma soirée était un peu fichue avec ce gars qui arrêtait pas de me coller. Et puis je voulais coucher avec lui que les choses soient claires.

- Tu vis tout seul la dedans ?
- Hein ? Heu, oui, c’est mon appart. Fais comme chez toi, je vais prendre une douche.
- Bonne idée, je t’attends.

Mark fit le tour du salon, entra dans la chambre et se mit à l’aise. Il quitta sa veste, se déchaussa et s’assit sur le lit. Il se sentait en pleine forme. Quelques minutes plus tard, Thomas sortit de la douche, vêtu d’une simple serviette autour de la taille. Mark se demandait si Thomas jouait la provocation, mais vu son visage il n’en était rien.

- Ben quoi, je suis chez moi.

Mark ne voulu rien savoir de plus. Il attira Thomas dans le lit bon grés mal grés.

- Tu peux vraiment pas attendre toi ?
- Non et tu crois que je vais te laisser t’endormir comme ça ? Tu me dois bien un dédommagement pour t’avoir ramener chez toi gratuitement.
- Je te retiens pas non plus mon pote.

Mark avait déjà enlevé la serviette gênante et mordillait amoureusement les tétons de son compagnon tout en caressant ses cuisses. Thomas soupira de contentement. Il essaya de déboutonner la chemise de Mark mais sans résultat.

- Attends laisse moi faire.

Le jeune homme enleva sa chemise et le reste de ses vêtements à la vitesse 3D avant de s’allonger sur Thomas, entremêlant ses jambes avec celles de son compagnon. Sa bouche parcourait le corps de sa victime, partant du nombril, s’attardant dans le cou et prenant avec fougue les lèvres de Thomas. Le désir montait en Mark qui ne voulait pas continuer les préliminaires plus loin. Il remonta légèrement les jambes de son partenaire avant de s’enfoncer en lui violemment. Les mains de Thomas se crispèrent sur les draps, celui-ci poussait des gémissements, tantôt de souffrance, tantôt de plaisir. Les vas et viens de Mark se faisaient de plus en plus brutaux et le lit grinçait dangereusement. Mark se prit d’un fou rire qu’il tenta de contenir.

- Concentre toi sur ce que tu fais au lieu de rire.
- Mais quelle idée d’avoir un lit pareil !

Reprenant un rythme soutenu, Mark poussa un dernier coup de rein avant de se déverser au plus profond de Thomas. Tous les deux poussèrent un ultime râle de plaisir. Le jeune homme se détacha de son compagnon juste après, laissant son cœur s’apaiser.

- Putain, tu baises comme un dieu.
- Si ça te dis on peut recommencer…

Mark avait à peine finit sa phrase que Thomas s’était endormi. Jetant les draps au-dessus de lui, Mark ferma les yeux à son tour.
Voilà comment j’ai rencontré Thomas. Ça a commencé par une partie de jambes en l’air mais ça s’est vite transformé en une amitié soudée. Thomas a mon age, il est lui aussi issu d’une bonne famille de la haute société parisienne. Il est homo comme moi mais des fois je me demande s’il ne vient pas d’une autre planète. Bref, on a prit l’habitude de traîner ensemble, on partage pas mal de chose aujourd’hui, même si nos rapports sexuels se sont considérablement espacés avec le temps. Je vais pas raconter toute ma vie ici donc je passe pas mal de trucs.
Demain c’est mon anniversaire, 21 ans. Cadeau prévisible de mes parents : de l’argent. Pas un voyage où on peut faire bronzette non, de l’argent. Enfin je pourrai encore le claquer dans n’importe quoi. J’attends avec impatience le cadeau de Thomas, s’il a oublié je le tue !
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Ineluki Amerasu
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 17:02

3


La journée du 21 mars se déroula normalement, un peu trop au goût de Mark. Il venait de finir les cours et son ami ne s’était toujours pas manifesté. Attendrait-il le dernier moment pour le féliciter ? Mark dévala les quelques marches menant à la sortie de la fac quand il vit en face de lui un grand jeune homme en train de faire des signes de la main. Mark s’arrêta net et se frappa le front de sa main. Il venait de reconnaître Thomas. La discrétion ne sera jamais de son fort à lui. Mark alla rejoindre son ami qui l’attendait impatiemment.

- Merci de cet accueil, tu aurais pu être plus discret.
- Ah mais j’étais pas sûr que tu me reconnaîtrais sinon ! Allez je t’emmène avec moi.

Mark suivit sans rien dire son ami, habitué à ses comportements étranges. Thomas l’emmena dans un vieux quartier de Paris et les deux hommes s’installèrent dans un bar.

- Allez je te paies un coup à boire. Un an de plus, ça fait quoi ?
- Rien de plus, rien de moins !

Mark sourit et commanda une bière.

- Figure toi que j’ai trouvé le cadeau idéal pour toi, mais va falloir que tu boives un peu avant que je te le dises. Tu es obligé de l’accepter de toute façon, venant de ma part, tu ne peux pas refuser.

Mark regarda son ami d’un air soupçonneux. Ça sentait l’arnaque.

- Si tu comptes me rouler tu te trompes, et arrête de faire cet air larmoyant. Tu ne m’intéresses pas !
- Justement, c’est pour ça que j’ai trouvé quelqu’un de mieux.
Thomas sortit vivement une carte de tarot de sa poche et la tendit à Mark.
- Tu as gagné le droit de passer la nuit avec Seth !

Mark prit la carte des mains de Thomas. Celle-ci représentait un sept de coupe.

- C’est quoi ça ?
- Un laissez-passer pour le paradis mon vieux.
Devant l’air septique de Mark, Thomas s’expliqua.
- Ecoute, pour une nuit tu pourras profiter des meilleurs plaisirs charnels de Paris. Il vaut le coup crois moi, j’ai déjà essayer et c’était le pied, surtout pour une première fois.

Mark faillit s’étrangler avec sa bière.

- Tu veux dire que ton premier rapport c’était avec un gigolo ?
- Ouep, et tu ferais pas cette tête si tu le voyais. C’est peut¬-être pas ton style à première vue, mais au lit il fait des merveilles.
- Ouais, ouais, c’est bon, j’ai compris. Je vais y réfléchir. J’ai pas l’habitude de faire ça avec des prostitués.
- Pense à moi alors et dit toi que c’est une pute uniquement réservée aux riche.
- C’est Sept son nom ?
- Ouais, profite en mon vieux, c’est pas le genre d’occasion qui se représentera souvent à toi.
- Pour un cadeau je suis surpris, mais j’accepte. Je ne suis pas du genre à me laisser faire par une catin, quelle soit de luxe ou pas.

Deux heures plus tard, à 1 km du bar après quelques bières bues. Les rues se remplissaient d’ombres aguichantes. Mark et Thomas s’arrêtèrent devant un immeuble, gardé par un gros molosse.

- Ça plaisante pas ici on dirait.
- Question de sécurité. C’est là que je te quitte, passe une bonne nuit mon ami.

Thomas s’en alla jetant un dernier coup d’œil à Mark. Celui ci passa devant le garde en lui montrant la carte.

- 1er étage, chambre 7.

Décidément ce Sept planifiait les choses jusqu’au bout. Mark monta lentement les escaliers encore anxieux sur ce qu’il allait trouvé dans la chambre. Arrivé devant la porte, il frappa deux coups. Un homme vint lui ouvrir souriant. Les deux jeunes gens se dévisagèrent pendant un bon moment. Mark avait devant lui un mec qui devait avoir son age, pied nu, pantalon en cuir moulant, chemise à jabot noire entrouverte sur un torse imberbe. Le visage de l’homme était très fin, ses cheveux blonds et bouclés tombaient innocemment sur ses épaules et ses yeux gris ne cessait de fixer Mark. Son corps était terriblement sexy dans ces vêtements mais il paraissait trop fragile avec cette musculature aussi fine. Pas à dire, cet homme s’entretenait, une véritable poupée.

- Sept ?

L’homme hocha de la tête tout en souriant gracieusement.

- Entrez, je vous attendais.

Mark entra dans la pièce qui était constitué d’un lit, d’une table avec deux chaises et d’une fenêtre donnant sur Paris. Une autre pièce menait à la salle de bain. L’ensemble était bien modeste pour une pute de luxe.

- Met toi à l’aise. Thomas m’a dit que tu n’étais pas du genre à te laisser faire.
- Il vous a dit ça ? Bah il a raison… désolé mais je suis assez mal à l’aise, j’ai jamais fait ça avec… quelqu’un comme vous.
- Je comprends, mais Thomas m’a demandé de te faire ma spécialité, alors je te conseille de te détendre et tout se passera bien.

Seth se rapprocha de Marc. Celui-ci passa sa main sur la joue puis dans les cheveux de Seth, respirant son parfum.

- Ta spécialité…

Il soupira, Seth n’était pas son genre de mec, trop efféminé, mais il se laissa prendre au jeu. Cet homme avait sûrement des talents cachés, et son regard était trop envoûtant pour vouloir y résister.

- Il va falloir que tu uses de toutes tes capacités pour pouvoir me satisfaire.

Seth sourit, prit délicatement la main de Mark et l’accompagna sur le lit. S’asseyant sur les genoux du jeune homme, il enleva un par un les boutons de la chemise de Mark qui le regardait faire sans rien dire. Il s’attaqua ensuite au pantalon, le faisant glisser jusqu’au bas de ses jambes tout en enlevant les chaussures gênantes. Mark se retrouva en caleçon, toujours perplexe.

- Allonge toi.

Mark obéit et Seth s’assit littéralement sur lui, couvrant son torse de baisers longs et langoureux. Il remonta ses mains sur le torse puis attrapa un ruban de soie sur la petite table. Il entama un mouvement de va et viens avec ses hanches, son pantalon se frottant avec ardeur aux jambes de Mark. Celui-ci mis ses bras autour de la taille de Seth, il devenait impatient. Cet l’homme l’aguichait totalement, en même temps c’était son job.

- Ne soit pas aussi pressé, garde tes forces pour après.

Seth embrassa Mark pour la première fois, un baiser fougueux. Seth s’empara des bras de Mark et les attacha à la tête de lit avec le ruban, tout en maintenant son emprise sur le jeune homme.

- Hé ! Arrête ça j’aime pas.

Mark gigotait, tentant de libérer ses mains emprisonnées sans résultat. Il ne faisait qu’exciter encore plus Seth qui s’amusait à le voir impuissant. Toujours assis dans la même position, il enleva délicatement sa chemise.

- Je préfère prendre mes précautions avec toi. C’est moi qui mène la danse cette nuit.

Seth recommença à embrasser Mark, mordillant chaque partie de son corps. Ses mains glissant vers son caleçon, elles eurent vite fait de l’enlever. Mark se sentait de plus en plus mal à l’aise et commençait à transpirer. Seth avait entrepris de le masturber, faisant glisser sa langue et l’enroulant autour de son sexe tendu. Il y a pas à dire, cet homme savait ce qu’il faisait et le faisait très bien même. Mark gémissait tandis que Seth ne voulait plus quitter sa prise.

- Arrête je vais…

Trop tard, Mark avait joui dans un râle de plaisir. Il soupira, jusqu’ou iraient-ils cette nuit ? Seth reprenait ses caresses et ses baisers sur le torse de Mark, puis il se releva légèrement pour pouvoir enlever son pantalon. Mark pu découvrir le reste du corps de Seth, à présent entièrement nu sous ses yeux. Seth s’allongea sur Mark, l’embrassant dans le cou, collant son corps au sien.

- Tu es beau, j’ai envie de toi.

Mark avait une réponse toute prête pour le prostitué mais n’eu pas le loisir de la prononcer, sa bouche étant accaparer par la langue de Seth.

- Je vais terminer cette attente. Tu es plutôt rapide dans ton genre. J’aime ça, mais il va falloir être à la hauteur pour la suite.

Seth avait pris en main le sexe de Mark qui s’était érigé à son contact. Le jeune homme ferma les yeux et sentit qu’il était entré dans le corps de Seth. Celui-ci avait laissé échapper un soupir de satisfaction. Toujours au-dessus de Mark, Seth commençait ses vas et viens, ses mains s’appuyant contre la taille de son partenaire. Un coup de rein plus puissant firent gémir les deux amants.

- Je te veux au plus profond de moi.

Mark ne pouvait qu’accepter ces paroles. Son désir ne faisait qu’accentuer, pourtant Seth ne voulait pas le laisser se libérer aussi facilement. Il se détacha un peu, arrêtant ces mouvements pour embrasser Mark. Celui-ci ne voulait pas s’arrêter, son cœur battaient les 100 coups. Après quelques instants, Seth reprit sa tâche là ou il l’avait arrêté. Mark se sentait être le parfait pantin entre les mains du jeune homme. Il détestait ça mais son corps ne lui répondait plus, il était embrasé par les moindres mouvements de Seth. Les deux hommes restèrent dans cette situation pendant des heures. Mark avait tout supporté sans avoir pu jouir mais il fatiguait et ne tiendrait plus longtemps. Seth ayant remarqué ce fait, il accentua ses vas et viens, agrippant de plus en fort les cuisses de Mark. Mark se sentait défaillir, il voulut serrer fort ses dents mais les gémissements de plus en plus intense de Seth ne firent qu’augmenter son plaisir. Le corps en sueur, Seth se pencha un peu plus sur Mark, l’embrassant. Il sentait l’orgasme venir en lui, Mark aussi. Dans un dernier spasme de plaisir et de douleur, Mark pu enfin se libérer, déverser sa semence dans Seth. Tout était flou autour de lui, la tête lui tournait, ils avaient crié. Mark sentait une douleur sur son torse, Seth s’était encore collé à lui, ne voulant pas se désunir aussi vite. Il léchait la semence sur son torse ainsi que le sang qui coulait. Mark aperçu alors le couteau dans les mains de Seth…et le sang sur son torse. Cette pute avait osé faire ça pour le faire jouir.

- Ça va pas la tête !

Mark voulu se lever malgré le poids de Seth sur lui, mais il se ravisa ayant toujours la tête qui tournait. Ses bras étaient engourdis à force d’être dans la même position pendant autant de tant. Seth se détacha totalement du corps de Mark et desserra les liens retenant ses mains.

- Je te félicite, tu as duré un peu plus de deux heures trente. Tu as gagné le droit de faire ce que tu veux de moi pour le reste de la nuit et même après si tu as aimé.

Mark était déboussolé, il s’était assit sur le lit, massant ses poignets. Reprenant contenance, il ne voulait pas rester sur cet acte lamentable. Il voulait dominer cet être insolent, lui faire mal. Un instant ces yeux se firent bestiaux puis il reprit ces esprits. Le corps de Seth était vraiment trop fragile, il se sentit prit de remords qu’il ne laissa pas paraître.

- Une pute n’est pas censée faire d’abord plaisir à ses clients ? Tu t’es bien servi de moi pour ton propre plaisir.

Le regard de Seth se fit plus distant, il avait l’habitude des clients violents, cet homme ne ferait pas exception, il allait juste devoir supporter une fois de plus cette violence.

- C’était ma spécialité. Un jeu à pile ou face. Si tu es à la hauteur, tu deviens un client officiel, sinon tu ne me revoies plus jamais de ta vie.
- Et j’ai gagné c’est ça.

Mark avait passé ses mains dans les cheveux de Seth, jouant avec.

- Dans ce cas, je vais profiter une dernière fois de toi.

Mark rallongea Seth sur le lit. Ses mains pouvaient enfin parcourir ce corps offert, malaxer ces mamelons, effleurer ces cuisses.

- Tu es vraiment étrange pour un prostitué.

Mark ne comprenait pas ces règles stupides et ne chercha à en savoir plus. C’était l’affaire d’une nuit. Il pénétra Seth brutalement.

- J’ai cru comprendre que tu aimais quand ça dure. J’espère pouvoir te donner autant de plaisir que ton corps m’en offre.

Seth arqua son corps et saisit les fesses de Mark, l’invitant à prendre définitivement possession de lui. Mark s’appliquait à satisfaire ses propres envies, l’expérience précédente avait été exceptionnelle mais l’avait encore plus laissé sur sa faim. Seth avait refermé ses jambes autour de sa taille et l’invitait à aller encore plus loin. Mark respirait lourdement et était grisé par les gémissements de Seth qui décidément ne cachait pas son plaisir, à moins que cela ne soit de la simulation. Mark mordilla les tétons de Seth, le faisant frissonner. Il voulait lui montrer ce que le mot plaisir signifiait, le rendre fou et dépendant comme il avait fait pour lui tout à l’heure. Après quelques instants d’intense efforts, à bout de souffle et d’énergie, Mark jouit et s’écroula contre Seth les yeux déjà fermés. Seth ne bougea pas, ses yeux parcouraient le plafond. Il respirait à peine, frissonnant et les mains légèrement tremblantes. Il revivait encore les évènements, les orgasmes qu’il avait eu avec ce client. Il avait rarement ressenti autant de satisfaction en faisant l’amour avec un homme. C’était sûrement un des meilleurs clients qu’il avait, si tous les autres pouvaient être pareil, sa vie serait moins difficile.
Seth rabattit les draps défaits sur lui et Mark qui avait encore un bras autour de sa taille et s’endormit.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 17:05

4



- J’ai tout regardé, il est doué.
- Oui et beaucoup moins violent que certains.
- Tu es sûr de vouloir en faire un client privilégié.
- S’il accepte oui. Il est riche, il paiera bien si je le contente.
- Ça a l’air d’être le cas… J’accepte…mais fait attention, pas d’attachement c’est compris.
- C’est la règle.
- Je te donne ta récompense pour cette semaine.

Seth prit le petit sachet blanc dans ses mains et le cacha dans la poche intérieure de sa veste.

- Tiens, on dirait que ton client est réveillé… tu peux aller le rejoindre.


Mark se réveilla dans le petite chambre. La place à côté de lui était vide, les volets étaient ouverts. Il regarda l’horloge du mur, 11h. Quelle marmotte, il avait raté ses cours mais ça devenait une habitude. Son corps était courbaturé des ébats de la veille.

- Tu me le paieras Thom !

Se levant enfin du lit, il se dirigea tout droit dans le salle de bain pour prendre une douche bien méritée. Il se mit à contempler l’entaille faite par Seth et soupira. Il venait de vivre l’expérience sexuelle la plus intense de sa carrière, et c’était avec une pute. Dommage que ça ne puisse durer, en même temps il pourrait le revoir quand il le voudrait si tout ce que Seth lui avait raconté étaient vraies. Après quelques minutes de rêverie, Mark sortit de la salle de bain, une serviette autour de la taille et une autre séchant ses cheveux. Seth était dans la chambre et posait un plateau sur la table.

- Enfin levé ? J’espère que tu as récupéré ?

Désormais totalement réveillé, Mark regarda Seth. Il n’avait pas changé de la vieille, sauf qu’il portait cette fois ci un t-shirt moulant qui ne donnait qu’une envie à Mark : l’enlever.

- Tu n’es vraiment jamais fatigué toi. Reprend des forces avant.

L’air malicieux de Seth fit sourire Mark qui se retrouva avec un croissant entre les mains et un verre de jus de fruit dans l’autre. Il remercia Seth tout en engouffrant avec appétit son petit déjeuner.

- Tu m’as donné faim en plus, merci.
- Avec plaisir.

Seth regardait Mark finir son petit déjeuner. Celui-ci se releva et était près à recommencer leur ébat une nouvelle fois. Seth s’écarta et sortit une carte de sa poche.

- Si tu veux me joindre et recommencer, tu peux m’appeler à ce numéro et j’essaierai de me libérer le plus vite possible.

Mark prit la carte et la regarda, encore un sept de coupe. Au dos était inscrit le prénom de Seth ainsi que son numéro de portable.

- Tiens, je pensais pas que ça s’écrivait comme ça ton prénom, enfin ton surnom je suppose… Au fait moi c’est Mark si Thomas t’avait pas déjà dit.

Seth sourit malicieusement.

- Une partie du mystère vient d’être dévoilé mais le reste restera dans l’ombre.

Mark resta interdit un moment avant de décider de s’habiller. Il ne répondit pas l’invitation de Seth. Il était encore trop empris dans sa sphère pour pouvoir donner une réponse réfléchie.

- J’ai vraiment aimé cette nuit, je serai heureux de recommencer.

Seth usait de tout son charme pour séduire Mark. Celui-ci baissa les yeux, mieux valait lacer ses chaussures que de regarder l’attitude nonchalante de Seth.

- Je vais y réfléchir. Moi aussi j’ai aimé…

Mark se leva prêt à partir.

- Je t’appellerai si j’ai besoin de toi.

Quelle réponse stupide. Mark se retourna vers la porte, ne sachant pas comment dire au revoir. Seth vint l’aider en lui prenant le bras pour se pencher et lui offrir un dernier baiser des plus romantique.

- Ne tarde pas trop.

Mark décolla ses lèvres et caressa une dernière fois le visage de Seth avant de partir.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 17:20

5


22 Mars
Je me sens horriblement bizarre, vidé mais en paix. Je n’arrive pas à fixer mon attention plus de 3 minutes sur un point avant de sombrer dans la rêverie. Thomas vient de m’appeler, il voulait savoir comment ça s’était passé. Il a carrément sauté de joie quand je lui ai dit que je pouvais voir Seth une autre fois. Apparemment, lui n’avait pas eu droit à ce plaisir, il voulait presque que je branche Seth sur lui. Sacré Thomas. Je lui ai donc raconté en détail ce qui s’était passé. Et puis il m’avait demandé si j’étais content, si j’allais le revoir. Que répondre, j’en savais rien. Il me saoula comme pas possible sur ça. J’ai finit par lui raccrocher au nez en disant que se n’était qu’une pute. J’aurai pas dû, c’est mon ami, il a fait ça pour me faire plaisir, mais je me demande si sur ce coup là, c’était pas un plaisir par procuration.
Seth : fleur fragile, mais qui c’est absolument ce qu’il veut, manipulateur au visage d’ange. Quelqu’un qui m’a donné plus de plaisir qu’aucun autre. Je me demande comment je pourrai avoir un orgasme aussi fort avec une autre personne que lui. Ça devient problématique, je ne pense qu’à ça. Est ce que je devrais me jeter dans les bras de n’importe quel homme pour oublier ses caresses ? Devrais-je le revoir, malgré son statut ? Je n’ai jamais eu de relation sérieuse depuis Chris et je ne suis pas prêt à recommencer ? Alors si cet homme peut me donner autant de plaisir en restant dans le domaine purement professionnel, peut-être devrais-je le rappeler. Ouep, c’est ce que je ferai.

23 Mars :
J’ai vu Thom. Je me suis excusé pour hier et je lui ai dit que je rappellerai sûrement Seth pour une seconde nuit. Il voulait faire partit du lot, mais je lui ai dit que les trips à trois c’était pas encore mon truc.
J’ai essayé de me renseigner un peu sur Seth, mais je n’ai pas trouvé grand chose à part la signification du sept de coupe dans le tarot : souhaits, choix, imagination, fantasmes.
Une bonne description de ce que l’on pouvait ressentir en voyant Seth. J’accroche la carte sur cette page, j’ai déjà inscrit le numéro de Seth dans mon portable. Et puis bien sûr le surnom Seth en lui-même, très provocateur qui ne correspond pas du tout à l’humain que j’avais en face de moi. Seth, dieu égyptien de la violence et du mal, pourquoi avoir choisi ce pseudo ? Désir de rébellion ? Expression de la condition d’un prostitué ? A vérifier.

23 Avril :
J’ai toujours pas appelé Seth. Ça fait un mois maintenant et depuis je n’ai pas eu d’autres relations avec qui que se soit. Thomas a remarqué, il remarque toujours tout. Il y a une semaine il a voulu qu’on fasse l’amour. J’ai pas réussi, ça m’était encore jamais arrivé. Ça craint. J’ai même pas supporté qu’il me touche. Je crois qu’il vaut mieux qu’on reste pote. Thomas s’est inquiété et a commencé à se faire des films, c’est lassant. Il croit que j’ai quelqu’un et que je veux pas le lui dire. Je lui ai fait comprendre que c’était faux. Je crois que je vais appeler Seth, j’ai envie de le revoir.

- Allô
- Salut c’est Mark… Je peux te voir ?
- Oui bien sûr, je suis libre aujourd’hui.
- Ok, hum, vers 17h ça te va ?
- Oui, je t’attends ou ?
- A la sortie de l’université, j’ai cours jusqu’à 17h.
- Tu me donnes l’adresse et j’y serai.
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Ineluki Amerasu
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptySam 30 Sep - 17:24

6


Mark sortit du bâtiment qu’il connaissait comme sa poche. Arrivé dans la rue, il regarda dans tous les côtés pour trouver ce qu’il cherchait. Puis il le vit, des lunettes de soleil noire, vêtu de son éternel pantalon en cuir assortit d’une veste, Seth était appuyé contre un mur et attendait. Mark traversa rapidement la route et se posa en face de Seth.

- Hello !
- Bonjour. Tu vas bien ?
- Maintenant que tu es là oui, se mit à plaisanter Mark.
- Viens, je t’emmène chez moi, mon vrai chez moi. Tu es un client privilégié à présent.

Les deux jeunes gens marchèrent jusqu’au métro.

- Pourquoi tu différencies tes clients ? Demanda Mark hésitant.
- C’est mon patron qui le veut.

Seth ne se révélait jamais et Mark grimaça.

- Patron ou proxénète ?
- Je ne pensais pas que tu m’aurait fait venir pour parler de ça.

Les lunettes de Seth empêchait de distinguer son regard ce qui énervait Mark.

- Non, je voulais juste savoir un peu plus sur toi, pourquoi tu fais ce métier…

Seth entra dans le métro, les gens le dévisageait sur son passage mais cela faisait longtemps qu’il n’y prenait plus garde.

- Je fais ça depuis aussi longtemps que mes souvenirs remontent, aujourd’hui, grâce à ça, j’ai tout ce qui me faut pour vivre bien, alors je ne vois pas pourquoi j’arrêterai.

Mark se tut, il aurait aimé rajouté quelque chose mais il savait qu’il allait perdre Seth le cas échéant. Le reste du trajet jusqu’à l’appartement de Seth se fit en silence.

- Je ne voudrai pas te forcer, mais si tu n’acceptes pas les règles, tu ferais mieux de repartir.
- Les règles ?
- Ne pas poser de question sur moi, ne pas s’attacher outre mesure à moi, voilà les règles. En échange, je suis à ta disposition.
- Pour la modique somme de…
- 100€
- Correct pour un prostitué de luxe. Je te suis.

Les deux hommes entrèrent dans l’appartement, un autre monde. L’intérieur était sombre, le parquet craquait sous les pas de Mark. Le salon était magnifique. Il se dégageait une ambiance intime et calfeutré. Quelques objets attirèrent l’attention de Mark, une magnifique tapisserie accrochée à un mur représentait une scène médiévale avec des cavaliers et une dame. La petite table en verre soutenu par un dragon, un tableau représentant une elfe ou un fée, enfin le miroir à l’entrée avec son cadre sculpté aux motifs boisés. Seth tira sur les rideaux en velours pourpre, inondant la pièce d’une douce lumière.

- Bienvenue chez moi. Je vais te montrer la chambre si tu veux.

Mark suivit Seth dans ce qui était sa chambre. Une moquette noire et un lit à baldaquin, une multitude de coussins dessus. Mark en resta sans voix.

- J’espère que tu aimes, ça donne un effet des plus romantique.
- Je ne fait pas attention à ce genre de détail d’habitude. Mais maintenant que j’y pense, t’es gothique non ?
- Disons que je partage certains goûts avec eux.

Mark s’assit sur le lit, écartant quelques coussins. Seth avait quitté ses lunettes et se rapprocha de Mark qui le prit par la taille.

- Tu as enfin quitté tes lunettes, tu es beaucoup plus beau sans.

Seth sourit face aux flatteries de son client.

- Tu ferais mieux de t’occuper de moi au lieu de palabrer.

Mark s’attarda à enlever les vêtements de Seth un par un. Sa peau était blanche, un peu trop.

- Tu devrais prendre un peu le soleil tu sais, et puis manger un peu plus, et puis…
- Tais-toi sacripant.

Seth le rejeta sur le lit l’empêchant de bouger.

- Ah j’avais oublié que tu avais de la poigne, mais je te préfère dans cette position.

Mark posa ses mains sur le postérieur de Seth qui sursauta.

- Du calme je vais pas te manger.

Mark se releva et enleva à son tour ses vêtements.

- Allez viens ici, dit moi ce qui te ferait plaisir.
- C’est plutôt à vous que je devrais demander ça.
- Je préférais quand tu me tutoyais.
- Tu ne peux vraiment pas t’arrêter de parler dis moi.
- Erreur, c’est toi qui est muet comme une tombe sauf quand je t’ai fait l’amour. Je me souviens que tes cris ont percé mes tympans.

Mark entoura Seth de ses bras et l’embrassa tandis que celui-ci griffait les épaules de son client pour montrer son désaccord. Tous les deux roulèrent sur le lit, s’embrassant, se caressant. Ils refirent l’amour, longtemps. Mark était tout en douceur, en caresses et en baisers. Seth le lui rendait bien, merveilleusement bien. Finalement, Mark avait oublié tous ses problèmes, il reposait à côté de Seth qui passait une main lascive dans ses cheveux, son visage. Son contact était apaisant.

- Attends moi, je reviens dans une minute.

Seth quitta le lit et partit dans une autre pièce. Quelques instants après, il revint avec un tube à la main et reprit sa place dans le lit.

- Allonge toi sur le ventre s’il te plait.
- Je suis bien comme ça, qu’est ce que tu projètes ?
- Un bon massage bien sûr.

Mark obéit aux ordres du jeune homme. Seth appliqua le contenu du tube sur le dos de son invité.

- Ça sent bon.
- C’est des huiles essentielles, ça va te détendre, mais ne t’endors pas.
- Aucune chance, la soirée vient à peine de commencer.

Mark laissa les doigts habiles de Seth parcourir son dos, soupirant de plaisir. Une heure plus tard ils sortirent du lit pour aller dîner. Mark parlait de lui, puisque Seth gardait toujours le silence sur sa vie. Il lui parla de ses parents, ses études, de Thomas et de ses autres relations. Seth écoutait tout cela avec attention, un sourire sur les lèvres.

- Tu veux faire quoi maintenant ?
- A ton avis !

Seth se releva et partit dans la chambre suivie de Mark.

- J’aime faire l’amour avec toi, je veux tout faire cette nuit.
- Tout ?
- Presque, si tu pouvais éviter de te servir d’une arme contre moi, ça serait bien.
- J’avais cru comprendre que tu aimais ça la dernière fois.
- Tu m’as prit par surprise voilà tout. Je veux bien refaire l’amour avec toi comme la première fois mais à cette unique condition.

Mark voulait s’imposer en faisant un petit chantage à Seth qui de toute façon n’était pas en mesure de contrer.

- D’accord, marché conclu, ça te coûtera plus cher.
- L’argent n’est pas un problème.
- J’espère que je n’aurai pas besoin de t’attacher cette fois ci.

Comme convenu, Seth se posa sur Mark pour qu’il lui fasse l’amour. Le jeune prostitué, à défaut de couteau avait su utiliser ses ongles pour marquer une fois de plus son client.

- Et de un, lança Mark dans un dernier souffle.

Le temps de reprendre une respiration normale, il s’assit dans le lit et tira Seth vers lui.

- Tu es prêt pour un second tour ?
- Toujours.

Devinant les intentions de Mark, Seth écarta ses jambes et s’assit sur les cuisses de Mark, passant ses bras autour de son cou.
- Quand tu veux très cher.

Après quelques mouvements de recalage de la part de Mark, les deux amants purent recommencer leurs ébats. Mark pressait de ses bras le dos de Seth, il voulait que leurs corps se serrent et ne se quittent pas. Les deux visages l’un contre l’autre, Seth essayait machinalement de repousser une mèche de cheveux alors que ses mains étaient toujours collées dans le cou de Mark. Celui-ci décida de passer à l’attaque en prenant des lèvres le cou de Seth. Il mordillait la chair, l’aspirant, la léchant de sa langue. Seth ne pu se retenir de gémir, absorbé par le désir que lui procurait Mark, son sexe le pilonnant, ses mains et ses lèvres le possédant.

- Ne t’arrête pas, jamais…

Pourtant tout plaisir a une fin. Mark descendit une main le long de la taille de Seth, attrapant et caressant du mieux qu’il put son organe dressé. Dans un dernier mouvement, les deux hommes jouirent. Mark décolla ses lèvres du coup de Seth et retomba en arrière sur le lit, observant la jolie marque qu’il avait laissé. Seth, quant à lui, passa une main sur son front mouillé et remit ses cheveux en place. Ses mains tremblaient une fois de plus. Il s’allongea au côté de Mark, les yeux en l’air, perdu dans ses rêves.

- Je crois que j’y suis allé un peu fort là.
- Non, c’était parfait. Tu es un très bon amant.

Seth passa une main sur son cou, touchant le suçon.

- J’espère que ça pause pas de problèmes parce que j’y tenais absolument.
- J’aurai moi aussi un souvenir de toi alors.

Seth s’allongea sur le ventre et ferma les yeux. Mark embrassa son corps exposé.

- Une dernière, rien que pour moi.

Seth acquiesça d’un murmure perdu entre l’oreiller et ses cheveux.

- Vas y doucement.

Mark colla son corps contre celui de Seth qui frissonna. Il ne cessa pas ses baisers et ses caresses quand il le pénétra, une fois. Il ressortit et recommença, une seconde fois, plus profondément. Les mains de Seth s’était crispées et accrochait la surface du lit. Mark posa ses propres mains sur les siennes, enroulant ses doigts autour de ceux de Seth. Il mit plus de temps à venir, sûrement à cause de la fatigue, mais ces mouvements étaient sans appel et procuraient des ondes de plaisir dans le corps de Seth. On ne lui avait jamais fait l’amour comme ça, comme à un autre être humain, prenant en compte ses propres besoins. Seth s’endormit aussitôt après d’un sommeil apaisant, sans plus aucune méfiance envers son client.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyDim 1 Oct - 16:38

7


1er Mai :
J’ai trouvé les réponses à certaines de mes questions et c’est pas brillant. Je deviens accros au corps de Seth. J’arrive plus à avoir une relation avec un autre homme même si c’est pour une nuit. Je pense de plus en plus à lui, à son parfum. Faut que j’arrête de me faire du mal, rien qu’en écrivant ces quelques phrases, je sens monter mon envie. Je me maudis de ne pas pouvoir me retenir, je me soulage comme je peux.
Je me sens perdu, je sais pas quoi faire. Seth m’avait mis en garde qu’il ne fallait pas que je m’attache à lui, m’attacher à un homme. J’avais juré de ne plus retomber dans le même piège depuis Chris, mais ça se reproduit avec Seth, un prostitué. Etre intouchable qui ne m’appartiendra jamais. Je dois couper les liens avec lui avant que ça ne me ronge un peu plus. Je passerai chez Seth demain matin.


- J’aurai des clients potentiels pour toi. Ton emploi du temps a été chargé ces derniers temps, tu devrais prendre du repos…surtout que ceux la sont plutôt des clients dur à satisfaire.
- Mais vous avez dit qu’ils ne voulaient que moi, et ils ont les moyens de donner plus que le tarif convenu.
- Ce n’est pas la première fois que tu fais ce genre de chose, mais tu es fragile, encore plus maintenant vu que tu prends…
- Je le ferai. Même à trois, cela ne peut pas être pire que les autres.
- Comme tu veux, je t’aurai prévenu. Je veux que tu sois dispo pour les autres clients.
- Je le serai.
- Alors je te donne le reste.

Mark arriva devant l’immeuble de Seth. Il du appeler la concierge pour qu’elle ouvre. Il ne connaissait pas le code ni le véritable nom de Seth. Il monta les escaliers jusqu’au troisième étage, tourna à droite et retrouva la porte d’entrée de Seth. Il espérait qu’il était chez lui. A 10h, il devait être éveillé et seul chez lui. Il frappa à la porte. Pas de réponse, il attendit nerveusement quelques instants mais on vint finalement lui ouvrir.
Vu l’apparence de Seth, Mark l’avait réveillé.

- Oh je suis désolé si je t’ai réveillé mais il fallait que je te parle.

Seth avait du mal à fixer son attention sur son interlocuteur. Il cligna des yeux comme si la lumière le gênait, passant une main dans ses cheveux pour les remettre en place.

- Mark ? Qu’est ce que tu fais là ?

Mark entra chez Seth sans répondre et se dirigea vers le salon. Seth le suivit, traînant les pieds. Il était vêtu d’un pantalon large en coton et d’un t-shirt à manche courte. Ses cheveux étaient plus raides que d’habitude. Mais ce qui choqua Mark c’était les yeux rougis de Seth. Il voulu le prendre dans ses bras.

- T’es sûr que ça va. On dirait que tu es malade.
- Non ça va très bien.

Seth repoussa Mark et s’assit sur un fauteuil.

- Pourquoi es-tu là ? A cette heure ?
- J’avais des choses importantes à te dire mais je vois que tu n’es pas prêt à les entendre. Je vais te reconduire à ta chambre.

Seth voulut se débattre mais la force lui manquait. Il se laissa porter par Mark jusqu’à son lit. Mais avant d’entrer dans la chambre, il fut prit d’une crise de panique et tenta de se libérer sauvagement de l’étreinte de Mark.

- Oh, du calme je ne vais rien te faire. Je te repose.
- Va-t-en Mark, s’il te plait. Je me sens mal.

Mark soupira et regarda le lit en bataille derrière lui. Il repoussa Seth qui essayait de l’empêcher en prenant son bras.

- Non, je t’en prie.

Finalement il avait bien vu. Un petit coffret était ouvert sur le lit, laissant apparaître son contenu, de la poudre blanche. Une carte était posée à côté. Mark se sentit soudain blasé, sa confiance avait été trompée. Seth était juste un drogué qui se vendait pour pouvoir payer sa came. Cette vérité le rendit fou furieux envers le jeune homme.

- Alors c’était à ça que mon argent servait ! A te payer de quoi te tuer ! Tu m’as bien plumé ça c’est sûr. Mais c’était la dernière fois, ne compte pas sur moi pour coucher avec un drogué !
- Non attends, laisse moi t’expliquer.

Seth retenait toujours Mark par le bras et le forçait à le regarder dans les yeux. N’arrivant pas à se dégager, Mark le gifla violemment. Seth recula, encore sous le coup de ce que venait de lui infliger Mark.

- Je pars, je n’ai rien à faire avec quelqu’un qui fout sa vie en l’air.

Mark sortit de l’appartement sans se retourner une seule fois et claqua la porte. Seth se sentit défaillir, il tomba à genoux ne pouvant retenir ses pleurs ni ses tremblements. Il se replia sur lui-même, il venait de perdre un de ses meilleurs clients.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyDim 1 Oct - 16:48

8


12 Juin :
J’ai fait une croix définitive sur Seth. Je ne ressens plus rien pour lui, juste du dégoût. Thom s’inquiète pour lui. Il essaie de me convaincre qu’il faut que j’aille le voir, mais je n’ai plus rien à lui dire, il a qu’à y aller lui-même. Mais voilà, Thomas fait des études de médecine, alors les histoires de drogués ça l’intéresse. Il voudrait aider Seth mais je lui ai dit de laisser tomber, pourtant il démord pas. Il bouquine et étudie tout ce qu’il peut sur les cas de dépendance. Je ne veux plus rien savoir sur Seth. Je me sens mal.

Seth ouvrit la porte sur deux hommes d’affaires.

- Vous êtes déjà la.
- Toujours à l’heure pour toi ma belle.

Les deux hommes n’attendirent pas que Seth leur permettent d’entrer pour envahir les lieux. Le premier referma la porte à clé pendant que le second avait déjà prit Seth dans ses bras et le déshabillait avec violence.

- Tu nous a manqué. C’est de plus en plus dur d’avoir un rendez vous avec toi alors que nous voudrions t’avoir en exclusivité.

Seth se retrouvait nu devant les deux hommes qui déboutonnèrent leur pantalon.

- Je suis quelqu’un de très désiré messieurs.

Seth voulait gardé le peu de contenance qu’il avait face à ces hommes mais c’était futile. Il cria brusquement, l’un des hommes était entré en lui, l’autre passait ses doigts et sa langue entre son entrejambe.
Seth sentit le parquet sur son visage. Combien de fois avait-il enduré ça ? Il ne comptait plus et son esprit s’enfuyait automatiquement des que les choses tournaient mal. Mais ses clients n’avaient pas l’air d’accepter ça. L’un l’attrapa par ses cheveux et l’obligea à se mettre à genoux.

- Applique toi ma belle, sinon tu n’auras pas ta récompense.

Sa récompense, lui faire l’amour dans un lit au lieu du parquet et comme un vulgaire chien. Seth attrapa le sexe de l’homme dans sa bouche tandis que le second le pénétrait violemment encore et encore.
Le reste de la journée se passa dans le lit. Seth se sentait une nouvelle fois brisé, souillé au plus profond de soi. Il ne bougeait plus.

- On te laisse ma belle. J’espère que se sera mieux la prochaine fois, tu ne nous donne plus autant de plaisir qu’avant.

14 juin :
Thomas me rend fou, j’en peux plus. Il me traite de tous les noms parce que je ne viens pas en aide à Seth. Il fait tout pour me culpabiliser. J’ai cédé, je vais aller voir Seth avec lui. Il veut l’aider à arrêter. Moi je sais très bien que c’est inutile, que ça marchera pas. Mais je crois que Thomas est trop sentimental, sûrement trop attaché au dépucelage que lui a fait subir ce prostitué. C’est vrai que c’était le meilleur coup de ma vie mais ça s’arrête là.
Demain je serai fixé.

Encore eux, deux fois en une semaine. C’était trop pour Seth. Il ne supporterai jamais leur étreintes perverses. Pourtant ils l’avaient déjà déshabillé et jeté sur le canapé. Seth entreprit de faire son travail sans broncher même s’il le détestait. Il repensait aux étreintes de Mark, tellement différentes de celles qui vivaient. Un violent coup le ramena à la réalité.

- Nous t’avions dit d’être en forme pour aujourd’hui. Mais tu ne sembles faire que ce qui t’arranges. Si nous ne parvenons pas à te faire crier de plaisir, nous te ferons crier de douleur.

Seth était jeté une nouvelle fois sur le parquet du salon. Il sentait le corps pesant de l’homme sur lui, en lui. Il le brisait, le pilonnant et le frappant de la pire façon qu’il soit. Il cria, gémit, supplia, mais ils n’arrêtèrent pas. Chacun leur tour, une fois, deux fois, trois… Seth avait cessé d’exprimer quoique se soit depuis longtemps. Dépité, l’homme se libéra, laissant une traînée de sperme et de sang. Son partenaire en fit de même et rejeta le visage de Seth sur le sol. Ils quittèrent la pièce en laissant voltiger quelques billet.
Une heure passa, puis deux. Seth se traînait lamentablement vers sa chambre, à moitié conscient. Il tendit la main vers la petite boite qui tomba par terre. Il défit le sachet, étala la poudre, prit la carte pour la couper. Ses yeux voyaient à peine, dans un dernier effort, il prit sa came et se retourna sur le dos. Maintenant il pouvait rêver.

- T’es sûr que c’est là ?
- Mais bien sûr que oui, c’est pas la première fois que je viens ici je te signale.
- T’as de la chance, il est bien l’appart de Seth ?
- Stylé… mais t’es pas venu pour parler design.

Mark sonna et entra suivi de Thomas. Heureusement la concierge était assez gentille pour les laisser entrer.

- Tiens encore vous. C’est qu’il y en a du vas et viens chez le jeune Alex. Vous feriez mieux de lui dire de faire moins de bruits, les voisins se sont plains.
- Alex ? Demanda Thomas.
- Alexandre Parker, oui.
- Bien, je vous remercie Madame, nous lui ferons part.

Mark entraîna aussitôt Thomas dans l’escalier. Alors Seth s’appelait en fait Alexandre. Il était trop tard pour que cela lui serve de toute façon. Arrivé sur place, il frappa à la porte. Aucun bruit. Il tapa deux autres coups puis tourna la poignée pour voir si c’était ouvert.

- Autant il est pas là.
- Il n’y a qu’une façon de le savoir Thom.

Mark poussa la poignée et la porte s’ouvrit. Les deux hommes entrèrent dans le salon.

- Seth !

Mark appelait Alex pour voir s’il était là.

- Oh merde !

Thomas venait de voir le salon, les billets traînant sur le parquet et les taches de sperme et de sang. Mark ayant aussi vu le sol courra dans le chambre d’Alex.

- Alex !

Thomas entendit le cri de panique de son ami et se précipita dans la chambre. Il fit le tour du lit et vit le jeune prostitué dans les bras de Mark.

- Alex, réveille toi je t’en prie, parle moi. C’est Mark, me laisse pas comme ça.

Les larmes coulaient sur le visage de Mark qui ne lâchait pas le corps nu d’Alex. Thomas le repoussa violemment, prit le pou du jeune homme, le força à ouvrir les yeux.

- Putain Mark, appelle une ambulance au lieu de rester planté là.

Se réveillant soudain, Mark se releva, prit son portable et appela des renforts.

- Je crois qu’il a fait une overdose, mais son corps a plusieurs hématomes et…

Thomas ne pu finir sa phrase, ça crèverait le cœur de son ami.

- Il… il a été violé, c’est ça.

Thomas acquiesça tristement. Il prit la couverture du lit et enveloppa Alex.

- Son cœur bat faiblement, mais il est toujours vivant. C’est quand qu’elle arrive cette putain d’ambulance.

Mark avait reprit sa place au côté d’Alex, lui murmurant des paroles même si celui-ci était incapable d’entendre. Il serrait sa main.

- Essaie de le faire revenir à lui.

Alex était dans le noir mais il n’avait pas froid. Il se sentait bien, son corps ne lui répondait plus mais il se sentait bien. Quelqu’un l’appelait. Les anges étaient enfin venus le reprendre. Vingt et un ans à attendre ce jour. Les murmures se rapprochaient doucement, des mots d’amour. Non il n’avait pas peur, il voulait tendre la main en direction de l’être qui allait l’accueillir dans le vie éternelle.
Les doigts d’Alex bougèrent, il reprenait conscience, enfin. Mark en pleurait de joie, il n’avait pas cessé de l’appeler depuis une minute, le serrant contre lui. Il entendit l’ambulance arriver, se précipiter dans l’escalier, passant devant la concierge abasourdie. Mais il ne voyait qu’Alex, son amour, sa fleur. Comment en était-il arrivé là ? Il n’aurait jamais du le quitter.

- Alex parle moi, c’est Mark. Tu peux bouger ?

Alex avait remonté une main en direction du visage de Mark. Celui-ci la prit et la posa sur son visage en larme. Les yeux d’Alex s’ouvrirent lentement à ce contact.
Alex entendait distinctement les mots qu’on lui disait. Le noir s’estompait peu à peu, laissant place à une lumière aveuglante. Il toucha quelque chose, son ange. Son ange qui avait prit la forme de Mark.

- Oui, cela ne peut être que le paradis.

Alex avait parlé, mais il délirait encore. Mark aurait voulu le garder encore un peu plus contre lui, lui parler et le réconforter. Les secours étaient entrés dans la pièce, ils repoussèrent Mark dans le salon au côté de Thomas.

- Nous nous occupons de lui.

Thomas prit Mark par les épaules, le soutenant de son mieux.

- Ça va aller, il n’est pas encore trop tard.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyDim 1 Oct - 17:18

9


16 juin :
Second jour d’hospitalisation d’Alex. Il est sortit d’affaires, dieu merci. Les secours sont arrivés à tant. Sa prise de coke ne remontait qu’à 15 minutes. Il avait fait un arrêt cardiaque en arrivant à l’hôpital. Son état s’était ensuite stabilisé. On l’avait gardé en soin intensif toute la nuit. Thomas m’a forcé à rentrer chez moi me reposer, je voulais rester mais il a insisté. S’il y avait une quelconque amélioration de l’état d’Alex, je serai prévenu immédiatement. Je me laissais reconduire chez moi par Thomas. Il est resté toute la nuit à mes côtés. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi, pour lui.
Ce matin de bonne heure nous retournâmes à l’hôpital. Ils avaient déplacé Alex dans une chambre particulière. On avait remarqué que quelques côtes étaient cassées en plus des hématomes. J’entrais seul dans la chambre. Il était là, encore plus pale qu’avant, inconscient et sous oxygène. J’ai passé la journée à tenir sa main, à lui parler. Je suis encore dans sa chambre en ce moment, j’ai apporté mon carnet avec moi. Ecrire me soulage, j’espère faire partir mes peurs et cette boule dans mon ventre. J’ai peur pour lui, peur de le perdre. Va falloir que je me rende à l’évidence, je l’aime. Ça fait une éternité que je n’ai plus prononcé ou écrit ce mot. Mais je ne peux plus refouler mes sentiments. Quand Alex ira mieux, je ferai en sorte de l’aider du mieux possible. Je ne veux plus refaire les mêmes erreurs. Je le forcerai à tout arrêter. Il le faut.

17 juin :
Mauvaise journée. Alex n’a toujours pas repris connaissance. Les médecins disent que son esprit doit se débarrasser totalement des effets de la drogue. Son corps doit récupérer maintenant. On lui a enlevé l’assistance respiratoire, tant mieux.
Cet après midi des hommes sont venus le voir. Son patron et ses sbires.

- Vous êtes la personne qui l’a trouvé ?
- Oui, Mark Ritchford.

Mark avait quitté le chevet d’Alex pour accueillir les hommes dans la chambre. Leur venue ne disait rien qui vaille.

- Je vous remercie d’avoir prit soin d’Alexandre. Si je peux vous dédommager pour ce déplacement…
- Vous êtes son patron ?
- En effet.
- Dans ce cas, il vaut mieux qu’on discute dehors.

Mark attendit que les sbires quittent la pièce pour aller dans le couloir. Il referma la porte avec soin et dévisagea le patron.

- Je ne vous félicite pas pour le soin que vous accordez à vos… employés.

Le patron était visiblement mal à l’aise. Mark renchérit en espérant le faire céder.

- Premièrement vous laissez faire Alex alors qu’il prend de la drogue. Ensuite vous ne faites même pas attention à ce que ses clients peuvent lui faire. Il a failli y passer à cause d’eux et à cause de vous.
- Monsieur Ritchford, j’apprécie le souci que vous vous faites pour lui. Mais ce n’est malheureusement pas la première fois qu’Alexandre tente de partir. Quand à ces clients, je l’avais prévenu à l’avance mais il ne m’a pas écouté. J’ai cru qu’il était capable de leur donner entière satisfaction, puisqu’il a toujours été doué pour ça.
- Mais il n’a fait ça que pour pouvoir se shooter.
- En l’occurrence oui, c’est pour cela que des sa sortie de l’hôpital, il suivra une cure de désintoxication.
- Attendez, à sa sortie il ira avec moi. Je ne vous laisserai pas le reprendre et foutre sa vie en l’air une seconde fois.
- Je ne crains que vous n’ayez pas le choix Monsieur.
Ils commençaient à perdre patience, les gestes des sbires étaient équivoques. Mark aurait voulu casser la gueule de ce type. Il se força à regagner son calme pour parler.
- A mon avis, c’est vous qui n’aurez pas le choix. La police est déjà au courant de ce qui vient de se passer. Je doute qu’elle laisse en paix un proxénète bien longtemps.
- Je vous déconseille une fois de plus de mettre la main sur ce qui m’appartient. Je ne vous laisserai pas faire jeune homme.

Je me sens impuissant. Ces hommes sont puissants, ça va être dur de les arrêter mais j’y arriverai. Il faudra juste que je fasse plus attention. Alex devra porter plainte.

- Qu’écris-tu ?

Mark sursauta. Cette voix. Il posa son stylo et se retourna vivement.

- Alex !

Le jeune homme sursauta.

- Comment connais tu mon nom ?
- C’est une longue histoire. Comment te sens tu.

Alex grimaça.

- Mal… j’ai du mal à parler.

Mark prit la main d’Alex dans la sienne. Il déposa un baiser sur son front tout en caressant ses cheveux.

- Ça va aller mon amour, tout est fini.

Alex sentit les larmes lui monter aux yeux.

- Comment… pourquoi es tu là ?
- C’est moi qui t’ai trouvé. Je ne te quitte plus maintenant, ça ne se reproduira jamais.

Ne pouvant plus retenir ses larmes, Alex pleura. Mark le prit dans ses bras, le consolant, lui murmurant des mots d’amour.
Alex avait mal de partout, son corps le faisait souffrir mais son cœur encore plus. Mark l’avait vu souillé, horriblement souillé par ces hommes. Il n’aurait jamais du voir ça, ni la drogue. Il aurait voulu le préserver et profiter encore de ses caresses.
Epuisé par les larmes versées, Alex s’endormit conte Mark.

21 juin :
Alex se remet lentement de ses blessures. Ses côtes le font encore souffrir mais il ne se plaint pas. J’ai du mal à lui parler mais je sais que ma présence lui fait de bien. Alors je reste contre lui. Je voudrais tellement qu’il se confie à moi, mais c’est sûrement encore trop tôt pour lui. Thomas est passé le voir. Alex était heureux de le revoir et le plaisir était réciproque. Thomas et lui ont parlé des heures, bien que se soit plutôt Thomas qui ai parlé. Alex ne se confie pas, comme je l’ai déjà expliqué.
J’ai pris une pause, Alex dort pour le moment, il a besoin de repos, beaucoup de repos. Je dors toujours dans sa chambre, dans un fauteuil aménagé. Le manque de drogue se fait sentir. Les docteurs le bourrent de médicaments qui ne servent qu’à le rendre apathique. Je ne peux pas supporter le voir dans cet état. Je voudrais le ramener chez moi, je suis sûr que ça lui serait bénéfique.

- Encore en train d’écrire. J’espère que tu me montreras.

Mark arrêta d’écrire et rangea son carnet dans sa poche.

- Peut-être, c’est une sorte de journal intime. J’y raconte presque tout.
- Alors c’est quelque chose de très important à tes yeux.
- Moins important que toi mon amour.

Mark se pencha pour embrasser Alex qui lui tendit ses lèvres.

- Tu te sens mieux.
- Je ne sens rien plutôt.
- C’est l’effet des médicaments, ça t’abrutit.
- Ne me quitte pas Mark.
- Jamais Alex, jamais… Je voudrais que tu quittes l’hôpital et que tu viennes chez moi. Je prendrai soin de toi avec Thomas.
- Je suis bien ici…
- Non, des que tu pourras te lever, je t’emmène loin d’ici. Il faut te changer les idées, si tu restes là, tu ne vas que ressasser du noir entre deux sommeils.
- Je suppose que tu as raison…

Alex ferma les yeux et chuchota comme pour lui-même.

- Je t’aime Mark.
- Je t’aime aussi.
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Ineluki Amerasu
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyDim 1 Oct - 17:34

10


5 juillet :
20 jours qu’Alexandre est à l’hôpital et il n’y passera pas un 21ème. Je l’ai fait sortir de l’hôpital ce matin, contre l’avis des médecins bien sûr. Ils ont dit qu’il était trop faible et encore sous l’emprise de la coke. Mais moi je sais que je peux le guérir. Avec Thomas on y arrivera. Je l’ai installé dans ma chambre, il insiste pour que je dorme avec lui. Pas de nouvelles de son patron. Je ne lui ai pas encore parlé de tout ça mais le temps presse. J’ai peur, il faut qu’Alex réagisse mais dans son état je sais pas s’il en ai capable.

8 juillet :
J’ai mis à la poubelle tous les médicaments d’Alex. Je veux plus qu’il en prenne. J’essaie de le faire manger, des fruits, légumes. Mais il n’a pas faim. Ça m’inquiète. Je lui fais boire du thé sur l’avis de Thomas. Il m’a conseillé un régime alimentaire pour Alex, j’espère que ça marchera. Pourtant le manque de drogue se fait ressentir. Ce matin, il est resté cloîtré dans une même position, tremblant et parlant tout seul. Je l’ai pris dans mes bras, j’ai essayé de le calmer. C’est dur de voir l’être qu’on aime souffrir autant.

10 juillet :
Alex me demande de la drogue de plus en plus souvent. Je n’ose même plus le quitter des yeux. J’ai peur qu’il se fasse du mal. J’ai enlevé tous les objets potentiellement nuisibles de la chambre et du salon. Je reste auprès de lui quand il a ses crises. Thomas vient nous voir tous les jours entre midi et deux. J’ai abandonné la fac, mes parents vont me tuer s’ils le savent mais peu importe. Alex est plus important. Je le fais un peu sortir, jamais très loi, mais il faut qu’il prenne l’air.

Il était tard. Mark reposa son stylo et rangea son carnet dans le tiroir habituel. Il entra dans le chambre et se déshabilla dans le noir. Il ne voulait pas réveiller Alex. Une fois en caleçon, il se plongea dans le couvertures. Mark se retourna dans le lit.

- Mark…
- Je t’ai réveillé Alex ? Excuse moi.
- Non, je n’arrive pas à dormir… Mark, j’ai besoin de toi.
- Je suis là mon amour, je suis là.

Mark prit Alex dans ses bras, il avait peur que celui-ci ne recommence une crise.

- Non Mark, je te veux, j’ai besoin que tu me le fasses.

Mark était abasourdi. Comment il pouvait lui demander ça après ce qu’on lui avait fait !

- Alex, tu ne peux pas me demander ça. Je n’ose même pas te toucher après ce qu’on t’a fait et tu n’es pas remis…c’est encore trop tôt…

Interprétant mal les paroles de Mark, Alex se releva bruyamment du lit, en pleurs.
- Je le savais, je te dégoûte. Je suis là uniquement parce que je te fais pitié.

Alex se leva précipitamment et alla s’enfermer dans la salle de bain avant que Mark n’ait pu intervenir. Celui-ci pris de remord voulu s’excuser devant le porte.

- Alex ouvre je t’en prie. Je n’ai jamais voulu dire ni penser cela. Je t’aime Alex et tu ne me dégoûtes pas. Je suis juste inquiet sur ton état de santé. Tu as subi un choc et tu es en manque. Je ne veux plus que tu souffres tu peux le comprendre.

Mark entendait des pleurs venant de la salle de bain.

- Alex, ne fait rien que tu pourrais regretter. Ouvre moi s’il te plait.

Mark entendit un déclic et la porte s’ouvrit. Alex se jeta dans les bras de Mark.

- Je veux que tu me fasses l’amour. Je ne pourrai pas supporter ce manque. Si tu me rejettes, je ne m’en remettrais pas.
- D’accord, d’accord.

Mark porta Alex jusqu’à la chambre et l’allongea sur le lit.

- Je reviens dans une minute, ne bouge pas.

Alex attendit, essayant de maîtriser ses larmes et ses tremblements. Mark revint enfin, un tube et un sachet à la main.

- C’est pas dans mon habitude de m’en servir mais on va faire ça bien.

Alex sourit. Il avait compris. Son amant avait toujours utilisé des préservatifs lors de leurs échanges, c’était une des conditions à respecter pour pouvoir approcher Seth. Mais Mark n’avait jamais utilisé de lubrifiant avec lui. Ce n’était pas la peine.

- Je ne veux pas te faire mal mon amour.

Mark enleva son caleçon qu’il gardait pour dormir et s’allongea contre Alex. Il commença par embrasser Alex délicatement, goûtant ses lèvres comme pour la première fois. Il passa une main sous son t-shirt, parcourant son torse de milles caresses. Il ne voulait pas se l’avouer mais ce contact l’avait vraiment manqué. Le fait de s’être abstenu pendant toute l’hospitalisation d’Alex montrait à quel point il tenait à lui. Les baisers échangés se firent plus pressent, exprimant tout le désir que les deux amants éprouvait l’un pour l’autre. Mark en leva le haut d’Alex, ne pouvant plus attendre pour embrasser ses tétons, lécher son nombril. Une main passa délicatement sous le pyjama, effleurant la moindre parcelle qui s’offrait à elle. Alex soupira de plaisir. Mark fit descendre doucement le pantalon sur les jambes et embrassa une nouvelle fois Alex avant de se détourner. Il sortit un préservatif du sachet et le mit en place. Il attrapa le tube de lubrifiant et revint vers Alex. Il plaça une partie du gel sur lui puis se pencha un peu plus sur son compagnon qui écarta les jambes. Sa main descendit sur ses fesses. Il commença par entrer un doigt puis deux. Alex gémit, Mark ne bougea plus.

- Continue, ça va.

Mark continua doucement sa pression de sa main. Il voulait donner le plus de plaisir à Alex. Il embrassa son sexe et le prit délicatement dans sa bouche. Après de légers vas et viens, Mark se retira, relevant son visage vers Alex en souriant. Celui-ci était prêt et l’incitait à aller plus loin en entourant ses jambes autour de la taille de Mark, une habitude semblait-il. Mark ne retint pas son plaisir en possédant Alex. Leurs corps se serraient, bougeaient et réagissaient à l’unisson.
Alex s’endormit dans les bras de Mark.
Sonnerie… On sonnait à la porte. Mark se réveilla en sursaut, sortit du lit en grommelant. Il était 8h du matin. Il enfila un pantalon et un t-shirt en vitesse, passa une main sur son visage pour se réveiller et alla ouvrir. Alex semblait dormir encore ou ne voulait pas bouger. Mark sentit quelque chose de froid sur son front.

- Merde !

On pointait un flingue sur lui.

- Recule !

Mark recula en levant automatiquement les mains. Les trois hommes entrèrent dans l’appartement. Le premier ne quittait pas des yeux Mark, son arme toujours braqué sur lui. Les deux autres filèrent dans la chambre.
- Non, arrêtez !

Mark voulut s’élancer, les empêcher de toucher Alex, mais c’était peine perdue face au type qui le menaçait. Il entendit des éclats de voix dans la pièce d’a côté, des pleurs. Mark serra les poings. Quelques minutes plus tard, Alex sortit de la chambre, habillé lui aussi à la va vite, un sac dans les mains, contenant sûrement des vêtements. Les deux hommes ne le lâchaient pas d’un centimètre. Il passa devant sans le regarder, fouilla dans quelques placards, prétextant qu’il avait des biens à récupérer. Mark voulait dire quelque chose, convaincre Alex de s’enfuir, de se défendre, ou tout simplement lui dire qu’il l’aimait. Mais les mots ne sortaient pas, bloqués dans le creux de sa gorge. C’est sans un seul mot d’adieu que les deux jeunes gens se quittèrent, séparés par la force du destin.

*****
- Te voilà enfin là ! J’espère que tu ne comptais pas rester auprès de ce client. J’ai besoin de toi.
- Je sais.
- Je t’ai préparé un planning. Tu reprends les activités en douceur, quelques rendez vous féminins, des clients loyaux et fidèles, ça te changera les idées.
- …
- Tu reprends la chambre à l’étage. J’ai résilié le loyer de ton appart. Et je te garde sous surveillance. C’est la dernière fois que ce genre de choses se produise.
- Oui.
- Regarde moi dans quel état tu es, c’est pitoyable. La drogue ne t’a jamais réussi
- J’ai arrêté.
- J’espère bien, je ne te fournis plus de came, si c’est pour vouloir te tuer après !
- … Il faudra aussi me faire…le test.
- Je croyais que ton petit ami s’en serait occupé. Il ne doit pas tellement se préoccuper de ta vie alors.
- …
- Tu peux monter, Joe t’accompagne. Les autres vont venir s’occuper de toi pour te remettre au niveau.

*****

12 juillet :
Mon cher Mark, je suppose que tu as remarqué la disparition de ton carnet. Je suis bien sûr la cause de cette disparition. Une raison bien égoïste m’a dicté cette conduite. Je voulais garder un souvenir de toi. Je sais qu’il n’y a plus aucune chance pour que nous nous rencontrions une nouvelle fois, pourtant tu resteras éternellement présent dans mon cœur. Je te remercie pour tous les instants de bonheur que j’ai passé avec toi.
J’ai du mal à écrire, je suis encore trop triste. Seulement deux jours que nous nous sommes quittés mais tu me manques énormément. J’ai lu ton histoire, j’espère que tu ne m’en voudras pas. Je veux aussi te raconter la mienne à présent. J’ai gardé le silence pendant si longtemps, les mots que je vais écrire je ne les ai jamais avoué à personne.
Avant de commencer, j’ai reçu aujourd’hui le résultat du test VIH, négatif. Je ne sais pas si je dois me réjouir ou être triste de cette nouvelle. J’aurai aimé que ma vie se termine là en gardant un bon souvenir. En même temps, te savoir proche de moi, dans cette même ville me maintient en vie. Un minuscule espoir, une utopie de ma part de te revoir un jour.

Voilà mon histoire. Je m’appelle Alexandre Parker j’ai 21 ans. Je suis anglais mais j’ai aussi la nationalité française. Mes parents sont morts quand j’avais 6 ans, assassiné par l’homme qui est devenu aujourd’hui mon patron. A l’époque je ne pouvais comprendre les histoires d’argent et les trafics dans lequel mouillait cet homme. J’ai juste accepté le fait que mes parents étaient partis pour toujours et que j’allais vivre sous le même toit que leur assassin. Il était gentil au départ ; j’ai reçu une bonne éducation. J’ai appris le Français, toutes les bonnes manières qu’un garçon doit savoir. Ensuite, je me suis intéressé à la culture et à l’histoire de mes deux pays. Je pensais que ces cours particuliers étaient une marque de gentillesse, d’affection mais il me préparait déjà à mon futur métier. A l’age de 13 j’ai compris. J’avais ouvert les yeux sur les gens qui m’entouraient, la plupart des prostitués ou des gardes du corps. Je baignais entièrement dans cette ambiance malsaine. C’est aussi à cet age que j’ai eu mon premier rapport sexuel, avec une femme. J’aime faire l’amour avec les femmes, elles sont tellement douces, fragiles. Je me sens toujours en sécurité avec elles. Je sais qu’elles ne désirent pas me faire du mal, au contraire, elles glorifient ma beauté, ma sensibilité et mon éducation. Je garde un souvenir confus de mon premier rapport, c’était doux, maladroit et hésitant. Ce premier cap passé, le reste est tombé sur moi à une allure incroyable. J’avais toujours mes cours particulier mais on rajoutait maintenant des cours la nuit, pour faire mon éducation sexuelle, à 13 ans. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vomis, pleurer. On souillait l’enfant pur, on l’avait toujours manipulé. J’ai connu ma première expérience avec un homme, un prostitué. Il avait prit toutes les précautions pour que j’ai le moins mal possible, mais je tremblais comme une feuille. Je n’ai pas aimé, j’étais dégoûté, meurtri, je savais que c’était juste le début d’une longue liste de rapports forcés. Le patron assistait toujours à ces cours. Il voulait savoir comment son élève préféré se comportait. Un jour, j’ai eu droit à une leçon de morale, un petit lavage de cerveau. Il m’a dit que je devais faire ce qu’il me disait, éprouver du plaisir en le faisant. Il m’a raconté qu’il avait confiance en moi, qu’il m’aimait et que j’étais le meilleur pour faire ce genre d’activité. Il m’a promis des monts et merveilles si j’acceptais, de l’argent, un peu de liberté, de la sécurité, du bonheur. Comment peut-on refuser à cet age ? Mais a-t-on seulement le choix de refuser ? Je ne me suis jamais vu m’enfuir, errer dans les rues, sans papier, aucune identité sur moi. Alors le cercle s’est refermé sur moi. Durant mes premières années, c’était acceptable et même agréable. J’étais une poupée qu’on bichonnait de tous les côtés. Les clients étaient gentils, de gens riches bien sûr. Aucun problème jusqu’à l’age de mes 16 ans.
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Ineluki Amerasu
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyVen 20 Oct - 20:47

11



- Parts avec moi Alex.
- Euh !
- Viens vivre avec moi, quitte ce job.
- Je ne peux pas, John, c’est interdit. Notre relation est déjà allée trop loin. Tu…
- Chut ! Je t’aime Alex, je t’aime comme un fou. Ne me rejette pas, je t’offrirai tout ce que tu veux.
- Mais on ne me refuse jamais rien, tu le sais.
- Sauf le fait d’aimer quelqu’un. Alexandre, dis moi que tu m’aimes. Je veux entendre ces mots dans ta bouche comme autrefois.
- …Je t’aime… c’est la vérité.
- Je te veux auprès de moi, pour toujours, mon amour.
- Moi aussi, je veux être dans tes bras.

Je suis tombé amoureux d’un client. Je sais que je n’aurai jamais du, que c’était interdit. Mais j’étais jeune et j’avais encore mes rêves, mes désirs. Nous étions si naïfs à l’époque, trop amoureux pour voir ce qui nous attendez devant. Il m’a demandé de le suivre, de tout quitter pour son amour. C’était magnifique de voir à quel point une personne tenait à moi, me désirait. J’avais peur mais j’ai accepté. Je croyais en notre amour. Comment ai-je pu un seul instant penser que cet amour pouvait briser toutes mes chaînes. Mon patron le savait, grâce aux micros et aux espions. Je l’ai vu se mettre dans une colère monstre, il est monté nous interrompre en plein acte.

- Toi ! Comment as-tu osé ! Me défier de cette façon ! Je te faisais confiance, mais tu as profité de la première occasion pour me trahir.

Une gifle monumentale s’abattit sur Alex qui retomba sur le lit. John voulut le défendre, près à se jeter sur le maître des lieux, mais il fut vite maîtrisé par deux sbires.

- Laissez nous ! Vous n’avez pas le droit. Je peux très bien payer pour sa liberté et vous dédommager.
- Vous pouvez, mais ce n’est pas dans mes intentions de me séparer de mes biens, aussi précieux et stupides qu’ils soient.
John protestait toujours.
- Alex est à moi, je l’ai recueilli, élevé, éduqué, aimé. Je suis seul juge de ses actes, et il va payé.

L’homme se tourna vers ses sbires.

- Attachez le sur une chaise, et bâillonnez lui la bouche.

Les hommes de main obéirent aux ordres. Le patron se retourna vers Alex qui n’avait pas bougé du lit, trop effrayé pour dire ou faire quoi que se soit. Il lui prit le poignet, le serrant vivement et le fit partir du lit.

- Sale môme ! Je vais t’apprendre comment une pute doit se tenir.

Une autre claque frappa Alex plein fouet qui tomba sur le sol. Le patron avait défait son pantalon et s’abaissa sur Alex. Il le frappa encore une fois, le forçant à prendre une position allongée, le visage bien en face de son amant attaché. Alex se débattait mais les coups ne faisaient qu’augmenter. Le patron tenaient fermement ses mains pendant qu’il le violait. John se débattait, hurlait malgré le bâillon. Le patron se releva, réajusta ses vêtements.

- Faites venir les autres, ils ont droit eux aussi à du bon temps.

On m’a brisé ce jour la. Mon patron, l’homme que j’avais considéré comme un second père m’avait tué. Il m’avait battu, violé et ne s’était même pas arrêté la. Tout le personnel est passé sur moi, la pire trahison qu’il me soit faite. Et ils regardaient, mon patron et John. Ils ont regardé jusqu’à la dernière pénétration, la dernière coulée de sperme. J’ai du verser toutes les larmes de mon corps ce jour la. Mais j’étais mort, ils avaient brisé mon corps et mon cœur. Je ne vivais qu’à travers un voile de souffrance, d’indifférence. Bien sûr, il s’était occupé de John, il l’avait tué, mais je ne l’ai su que plus tard. Je ne me suis plus jamais adressé à mon patron, je lui répondais le moins possible, d’une voix dégagée. Je ne ressentais aucune colère, aucune haine envers lui. J’avais dépassé ce stade. Idem pour tout le personnel, même les autres prostitués. Ils savaient tous ce qui s’était passé, mais je ne les regardais pas, ne leur adressais plus la parole. Je me suis enfermé sur moi-même de plus en plus. C’est à ce moment que j’ai changé de nom pour adopter celui de Seth. Seth pour toute la souffrance que j’ai enduré et tout le mal que j’apporte à ceux qui s’attachent à moi.

18 juillet :
La vie reprend la normale. Je peux à nouveau sortir, uniquement avec mes clients bien sûr, mais c’est déjà un grand pas. Je vais de nouveau à l’opéra, dans les restaurants les plus chics de Paris. J’oublie un peu mon malheur. Il n’a encore rien fait sur moi, j’aurai pourtant cru qu’il tente quelque chose, mais rien. Il m’a interdit la drogue c’est tout. C’était lui mon fournisseur officiel. Je devais avoir 17 ans quand j’ai commencé. C’est un client qui m’y a fait goûté, un rockeur étranger. La première fois que j’ai touché j’ai trouvé ça magnifique. Je planais dans une hébétude totale, je ne ressentais plus la souffrance, juste le plaisir. Je pouvais tout supporter grâce à ça. Mon patron n’a pas voulu me refuser ça. Il me procura de la coke et en échange je recevais moins d’argent de mes activités. Il a dit qu’il ne voulait pas que je me détruise avec de la came de mauvaise qualité. C’est étrange de se dire que ça fait 4 ans que je me détruis pourtant avec ça. Mais je n’ai jamais regretté mon geste jusqu’à aujourd’hui. Si je ne t’avais pas rencontré, tout aurait été différent. Je serais mort maintenant. Mais 4 ans que je m’éloignais de cette vie, j’en prenais avant de rencontrer mes clients. Je n’ai pas réussi à m’en passer, les sensations étaient trop fortes. Je n’ai jamais voulu arrêté jusqu’à ce que je t’ai rencontré. Quand tu es venu à moi pour la première fois, j’en avais pris. L’effet était encore présent quand tu m’as fait l’amour. Mais j’ai réellement aimé, à vrai dire je n’ai jamais simulé avec toi.

20 Juillet :
Mon récit va s’achever ici. Je ne pense pas que cela soit la peine de continuer à raconter cette vie que je mène. Je pense avoir couché sur le papier la majorité de mes sentiments. J’espère que tu recevras ton carnet. Je demanderai à une cliente de le poster pour moi.
Je n’espère pas que tu me retrouve, à vrai dire se serait mieux que tu abandonnes. Tu n’es pas de taille à affronter mon monde. Tu as déjà assez souffert à cause de moi. Je ne veux pas te savoir mort, je ne veux pas qu’il m’apprenne qu’il s’est débarrassé de toi. Je sais que je perdrais le goût de vivre. Tu resteras à jamais dans ma mémoire, ma seule attache à la vie, mon seul rayon de bonheur.
Merci.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyVen 20 Oct - 20:51

12


11 Juillet

Il est parti, il n’est plus là. Alex !
Mark n’avait pas bougé du salon, il pleurait. La situation l’échappait totalement, il n’avait pas su protéger l’homme qui l’aimait. Il aurait du se battre jusqu’au bout pour lui. Il avait eu tort. Dans sa bulle de bonheur, il avait baissé sa garde. Ils l’avaient retrouvé et avaient ravi son précieux amour. Et maintenant, il ne savait plus quoi faire. Il était perdu. Ses affaires étaient encore la, elles emplissaient l’appartement de doux souvenirs. Mais le couteau se tournait et s’enfonçait encore plus dans la plaie.
Appeler Thomas…oui, appeler Thomas.

- Comment ça s’est passé ?

Thomas faisait du thé. Mark l’avait appeler vers midi en catastrophe. Il n’avait pas compris grand chose, juste qu’il fallait qu’il se déplace à l’appartement de son ami pur le réconforter. Il avait prit des bonbons avec lui, ça remonte toujours le moral les bonbons…La situation s’avéra beaucoup plus sérieuse que prévu.

- Ils n’ont rien dit, ils l’ont juste prit et ils sont partis. Si seulement, ils étaient pas armés, j’aurais pu… mes des flingues…J’ai eu peur, comme un lâche que je suis !

Thomas revint avec la bouilloire dans la main.

- Ne dis pas n’importe quoi, tu n’es pas lâche. A ta place, d’autres auraient fait moins. Tu ne pouvais pas faire plus pour lui.

Mark soupira. Son ami versa le thé dans les tasses et en tendit une à Mark.

- Il faut que tu te reprenne. Tu es encore en état de choc. Il faut prévenir la police, au plus vite. Je peux m’en occuper si tu veux.

Mark but une gorgée du thé, c’était très chaud. Ça allait mieux.

- On va le faire ensemble… si ça te dérange pas bien sûr !
- Bien sûr que non mon vieux, je suis à ton service et à celui d’Alex ! Je peux te garantir qu’ils vont nous croire les flics !

Mark sourit.

- Merci d’être toujours la Tom.
- Ad vita aeternam.

Thomas resta encore quelques heures, le temps de consoler Mark et de penser à une stratégie.
Le second glas sonna dans la soirée par l’intermédiaire du téléphone.

- Allô ?
- Fiston c’est papa, j’arrive dans 5 min chez toi. Je suis très en colère et tu vas devoir m’expliquer certaines choses !
- Mais papa…
- Dans 5 min !

Il a raccroché !!! C’est vraiment pas le moment pour avoir mes vieux sur le dos. Mais de quoi qu’il parlait ? Pff, va falloir que je range.
Cinq minutes plus tard, comme prévu, on sonna à la porte. Mark alla ouvrir à son père et le laissa entrer. Celui-ci avait l’air vraiment en colère, il n’embrassa pas son fils et se dirigea dans le salon en posant sauvagement sur la table un dossier. Quelques photos se détachèrent de l’ensemble pour lécher le rebord de la table en bois.

- Regarde et explique moi !

Mark s’approcha, tira une photo au hasard et regarda. Sa main trembla et il se sentit blêmir. Il prit une autre photo, toujours la même chose, le dossier entier était composé de photos le représentant lui et Seth en train de faire l’amour. Pas étonnant que son père tape une crise après avoir vu ça ! Mark avait changé de teinte, il était rouge de colère. Il savait qui avait fait le coup et ça le rendait fou furieux. De plus que son père apprenne par ce moyen qu’il était homosexuel et qu’il avait des relations avec un prostitué, c’était vraiment le coup fatal. Il voulait maintenant pouvoir se justifier, protéger Alex aussi.

- Laisse moi…
- Est ce que c’est vrai ? Ce n’est pas un montage alors ?

Son père l’avait coupé en lui hurlant dessus. Il était encore plus déconfit que son fils.

- Oui, c’est vrai…

Mark ne su plus quoi dire, sa volonté était partie, il redevenait un enfant essayant de s’abriter face au courroux de son père.

- Nom de dieu Mark ! Tu sais ce que tes conneries ont failli coûter à moi et mon entreprise ? J’ai reçu ce paquet ce matin, accompagné d’une lettre de menace. C’était écrit noir sur blanc, si tu n’arrêtais pas de voir cet…homme, ces photos seraient envoyées à tous les médias. Tu te rends pas compte des dégâts que ça causerait ! Mais qu’est ce qui t’as prit ? Je n’ai pas élevé mon fils pour qu’il aille traîné chez les putes et encore moins avec des hommes ! Je peux te dire que tu t’es foutu dans une sacrée magouille et que c’est à moi de réparer les pots cassés !

Mark écoutait toutes les plaintes de son père. Sa fureur avait doublé. Comme si c’était pas suffisant qu’on lui enlève Alex, il avait fallu qu’ils aillent menacer son père et sa boite. C’était foutu maintenant. Il ne voudrait pas l’aider, pas quand sa boite est sur la sellette.

- Ecoute moi au moins ! Je sais très bien dans quel pétrin je me suis mis, mais c’était pour sauver cette personne ! On peut pas laisser ces proxénètes continuer à exploiter des pauvres gens comme ça, c’est…

Une gifle monumentale vint interrompre le discours de Mark. Son père l’avait frappé.
Il a osé !

- Papa !
- Non ! Tu en as assez fait comme ça ! Et je n’ai même pas encore parlé de tes études ! Le doyen m’a téléphoné comme quoi tu ne venais plus en cours ! Nom de dieu, pour qui tu te prends ! Je ne vais pas te laisser foutre ta vie en l’air comme ça ! A partir de maintenant, tu rentres vivre à la maison, et tu reprends tes études. J’en ai marre de payer pour rien. Et je t’interdis formellement de revoir ou de faire quoique se soit avec cet homme !
- Hein ?! Mais tu peux pas faire ça ! Je t’ai dit que c’était un cas d’extrême urgence, il va se faire tuer si je l’aide pas ! Et merde, tu peux pas te rendre compte que je l’aime ?
- Ne prononce plus jamais ce mot pour ce genre de personnes ! Tu t’es fait avoir en beauté mon fils ! Si tu crois un seul instant que ce genre de personnes puissent t’aimer, c’est pitoyable ! Elles n’en veulent qu’en ton argent, et au mien en même temps !!
- C’est toi qui est pitoyable ! Pourquoi tu appelles pas les flics pour ce chantage !
- Et pour que je vois mon fils en première page de tous les quotidiens nationaux ! J’ai dit non ! Maintenant, tu rentres avec moi. Quand ta mère saura ça, je ne lui en ai pas encore parlé, mais je te jure que…

Mark n’écouta pas la fin de sa phrase. Il était abattu. Il n’eu pas le temps de réagir que son père le traînait déjà dehors.

- Et mes affaires, attends !
- On viendra les chercher demain, t’en aura pas besoin pour cette nuit.

Ils quittèrent l’appartement et montèrent dans une berline noire. Le trajet se fit dans le silence le plus royal. Arrivés à la maison, Mark monta directement dans sa chambre, sans dire bonsoir à sa mère qui l’attendait.

- Mark !!! Hurla son père.

Rien à faire, il était déjà parti laissant le soin de raconter les évènements à sa mère. Mark ne descendit pas dîner non plus. Finalement, sa mère monta dans sa chambre pour pouvoir parler à son fils.

- Mark, je peux entrer ?

Le jeune homme vint ouvrir la porte. Il avait pleuré. Sa mère entra et le prit dans ses bras dans un geste maternel.

- Je suis désolé pour ton père, il a subi un choc, il faut le comprendre. Moi aussi d’ailleurs…Tu aurais pu me le dire, je ne t’aurai pas jugé.
- Maman ! Je suis tellement triste et perdu !

La mère alla rejoindre son fils qui recommençait à pleurer sur son lit.

- Mon bébé, qu’est ce qui s’est passé ?

Mark posa sa tête sur les genoux de sa mère.

- Il ne veut rien comprendre. Je suis amoureux et il ne fait rien pour m’aider.
- Et cette personne te rend ton amour ?
- Oui, merveilleusement bien. J’étais heureux avec lui, même si son passé n’est pas glorieux. Je voudrais l’aider et le sortir de la. Mais papa a trop peur, c’est un lâche !
- Ne dis pas de mal de ton père. Il t’aime beaucoup et je ne pense pas que tes préférences sexuelles vont changer ça. Il aurait juste préféré l’apprendre par ta bouche et non par ces photos !
- Ça ne change en rien le problème ! A cause de lui, je ne peux plus aider la personne que j’aime.
- Tu as été dépassé par les évènements. Je vois bien que tu es triste. Tu resteras ici jusqu’à ce que ça aille mieux et je veux que tu reprennes tes études. C’est important ça aussi, ne l’oublie pas. Pour ce qui est de ton ami, si c’est vraiment grave, je suis sûre que ton père fera quelque chose. Il n’aime pas se faire manipuler par autrui. Il a voulu te protéger et te sortir de la et je lui en suis reconnaissante. Maintenant tu vas manger un peu et dormir, tu en a besoin. Demain est un autre jour…
- Merci maman…
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyVen 20 Oct - 20:55

13


25 Juillet

Seth avait de nouveau rendez-vous avec Agathe, une cliente fidèle et exigeante. Seth lui servait plus d’escorte guy pour des soirées mondaines. C’est elle qui avait déposé le mystérieux paquet à la poste, voulant aider ce jeune homme qui l’inquiétait.
Agathe aimait bien Seth. Il était beau à voir, distingué, cultivé, et un amant attentionné ; l’homme idéal en quelque sorte. Pourtant elle ne savait presque rien de sa vie. Seth avait toujours gardé une façade agréable et il était dur de discerner ses véritables sentiments.

- Je vous remercie pour le service que vous m’avez rendu Agathe.
- Ça avait l’air important….Tu es sûr que ça va ?
- Oui, très bien.

Seth sourit. Ils venaient d’entrer dans la voiture qui les mènerait à l’Opéra.

- Heureusement que tu étais disponible ce soir. Passer une soirée en compagnie de ce pervers de Marloy pour soit disant parler d’un futur contrat, vraiment insupportable.
- Je suis toujours heureux de vous rendre service. Qu’allons nous voir ?
- Un ballet, une ré interprétation moderne de Médée.

Seth ne dit rien. L’histoire de Médée, cette femme qui avait tué ses enfants pour se venger de son marri qui la délaissait ; un drame de plus qu’il aurait du mal à regarder.
Ils étaient arrivés. Le chauffeur vint leur ouvrir et Seth accompagna sa cliente vers l’entrée. Ils tendirent leurs places vers une hôtesse qui leur montra le chemin vers leur balcon. Une alcôve privée de 4 places, dont l’une était déjà occupée par un homme.

- M. Malfoy ! Comment vous portez-vous ?
- Très bien ma chère. Vous êtes éblouissante, comme toujours. Oh, je vois que vous êtes venue accompagnée.
- Oui, comme toujours très cher ! Voici Alexander.

Agathe avait répondu ironiquement de la même manière que son interlocuteur. Les embrassades et les poignées de rigueur échangées, les convives s’assirent à leurs places. Agathe était hélas obligé de s’asseoir à côté de ce Malfoy qui avait déjà commencé un monologue sur sa société.
Seth, pendant ce temps là, avait prit le programme de la soirée et le lisait. Des petites jumelles étaient posées sur ses genoux. Seth était réduit à une obligation de présence c’est tout. Il s’ennuyait mais ne le montrait pas. Le ballet allait bientôt commencer fort heureusement.

Entracte… Enfin !
Seth pouvait respirer. Ses nerfs étaient à vifs depuis le début du ballet. L’interprétation était trop moderne. Les crissements de violons l’avaient achevé. Il s’excusa auprès d’Agathe et s’esquiva du balcon. Celle-ci n’était absolument pas ravie de se retrouver en tête-à-tête avec Malfoy mais devant l’air dépressif de son compagnon, elle céda. C’est vrai que ce ballet était des plus troublant.
Seth erra dans les couloirs. Il trouva un peu par hasard les toilettes et s’y engouffra. Il s’approcha des lavabos et se regarda dans la glace. Son visage était pale mais tout allait bien sinon. Il passa une main dans ses cheveux, évacuant la tension accumulée. De l’eau froide vint redonner des couleurs à ses joues. Seth soupira, il allait mieux, en apparence.

La porte des toilettes s’ouvrit à la volée, laissant le passage à un jeune homme en costard cravate. Sans la moindre des politesses requises, il se précipita vers Seth et l’enlaça dans ses bras.

- Alex ! Je te lâche plus maintenant.

Seth avait reconnu cette voix, pourtant il fit un brusque mouvement de recul face à cette étreinte forcée. C’était certes un acte automatique de sa part mais il voulait aussi se protéger, physiquement comme mentalement. Juste deux pas derrière Marc, Seth le fixait. Non il ne rêvait pas, cet homme n’était pas une illusion crée par son esprit.

- Mark ? Qu’est ce que tu fais là ?

Sa voix, d’abord emplie de surprise, se fait plus oppressante et inquiète.

- Je suis venu pour toi, cela fait une semaine que je guète ta venue dans ce lieu, espérant que tu y viennes…
- Je t’avais dit de m’oublier ! Pourquoi tu ne m’écoutes jamais, pourquoi tu fais ça ?

Seth avait crié. Ses pensées se bousculaient dans son esprit embrumé. Il avait terriblement peur pour son amour. Mark agrippa Seth par les épaules et le secoua.

- Calme toi à la fin ! T’imagines pas tous les efforts que j’ai du faire au cours de ses semaines pour pas abandonner, perdre ta trace. Puis je reçois mon carnet que je croyais perdu et je lis que tu te laisses aller en jouant les héros de tragédies antiques. Je suis là parce que si tu n’as pas la force de te battre contre tes ravisseurs, moi je le fais !

Seth se tut. Il baissa la tête. Est ce que tout ça était vrai ? Etait-il aussi lâche ? Lui n’avait plus d’espoir. L’amour ne résolu rien. Au contraire, il est faible et se fait dominer par la haine. C’était ce que Seth avait toujours connu. Ça s’était passé comme ça avec John.

- Non, tu ne comprends rien. J’ai pourtant été clair, je ne supporterai pas de te perdre, je ne veux pas revivre ça une seconde fois. Tu dis que tu es fort, mais ça ne suffira pas face à Lui.

Les larmes affluaient au coin des yeux de Seth qui se laissait aller à un désespoir flagrant. Mark était conscient du trouble de son amant mais ne voulait en rien abandonner la partie. Il prit tout doucement Alex dans ses bras pour le consoler, lui murmurer des mots rassurant.

- Qu’est ce qu’on va faire Mark, qu’est ce qu’on va faire ?

Mark prit son temps avant de répondre, serrant toujours Alex contre lui.

- Pour l’instant, c’est moi qui m’occupe de tout. J’ai un flic dans le coup. Je n’aime pas te dire ça mais je crois qu’il vaut mieux pour l’instant que tu continues…ton job… il ne faut pas que ton maque soupçonne quelque chose ou te prenne en grippe. Il ne t’as pas blessé au moins ?
- Non, non, rien de tel…

Alex était inquiet, il voulait faire confiance à Mark mais il était effrayé. Il n’arrivait pas à voir son avenir, un avenir heureux et libre. Il ne vivait qu’au jour le jour.

- Je sais pas si je pourrai…Tu dis que tu vas m’aider pourtant tu ne fais rien pour me sortir de la !
- Alex, mon ange. Je ne peux pas t’emmener avec moi, ça serait trop dangereux. Je te promets de garder le contact avec toi. Je vais te donner ma nouvelle adresse et mon numéro de portable.

Alex sécha ses larmes. Son compagnon lui tendit un bout de papier avec ses coordonnées dessus.

- Il vaut mieux que je les apprenne par cœur. Mais je ne pense pas pouvoir t’appeler…
- Essaie, de mon côté je ferai mon possible pour te tenir au courant… Est ce que tu connaîtrais une personne… digne de confiance ? A qui tu peux te confier ?
- Euh… oui, sûrement…ma cliente de ce soir…
- Bien, si tu peux la mettre dans la confidence, ça serait bien.
- Je verrais ce que je peux faire…

Alex avait du mal à se maîtriser, il ne voulait plus quitter les bras protecteurs de Marc, il aurait voulu se noyer à t’intérieur de lui, se reposer dans une petite bulle merveilleuse pour le restant de ses jours.
Mark, ne pouvant plus se contenir face à un nouvel espoir, enlaça Alex en lui donnant le plus passionné des baisers.

- Je t’aime Alex, n’en doute jamais.
- Je t’aime aussi. Fait attention je t’en prie.
- Oui, j’ai plus d’un tour dans mon sac, prend soin de toi, ne prend pas de risques inutiles. Tu as de quoi te défendre ?
- Me défendre ?
- Oui, prend ça, c’était un de tes bien, mais sert toi en au lieu de le laisser pendre sur un mur.

Marc lui tendit un poignard qu’il avait gardé caché dans sa ceinture. Il avait enlevé le fourreau décoratif et encombrant pour l’envelopper dans du tissu.

- Merci.

Alex restait dubitatif, ce n’était qu’un objet de décoration après tout. Il ne saurait sûrement pas s’en servir mais si ça pouvait rassurer son amant, alors il le garderait sur lui.
Alex rangea le poignard dans une poche intérieure de sa veste. Au même moment, la fin de l’entracte sonna.

- Je dois partir, on m’attend.

Mark relâcha à contrecœur son amant. Il préféra partir en premier.

- Je te tiens au courant mon amour.

La porte des toilettes se ferma une nouvelle fois. Seth eut du mal à contenir ses larmes. Il se regarda dans la glace puis repartit faire son travail.
Le ballet avait déjà reprit quand il arriva dans la loge. Agathe le regarda s’installer avec une pointe de curiosité. Seth resta silencieux. Il prit les jumelles et se mit à regarder la salle. Il voulait revoir son amant, même de loin. Pourtant il ne le trouva point. Dépité, il reposa les jumelles et écouta d’une voix distraite la fin de la représentation.
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MessageSujet: Re: Une fiction: "Septh" (yaoi)   Une fiction: "Septh" (yaoi) EmptyVen 20 Oct - 20:58

14



Que s’est-il donc passé en l’espace de ces quelques semaines ? Comment Mark a-t-il pu retrouver Alexandre ? Quand nous l’avions quitté, il était hébergé de force chez ses parents, obligé de reprendre ses études et d’oublier son amour. Mais, car il y a toujours un mais, l’espoir n’est pas perdu, envolé ou déchiré, il résiste. Comme Mark résiste face à son destin imposé.
Il ne fit rien les trois premier jours. La tornade devait se calmer. Après un coup de téléphone à l’université, Mark pouvait reprendre ses cours. Ce qu’il fit des le lendemain. L’université était loin de chez lui, Mark pouvait à loisir, regretter son studio. Bien sûr il avait emporté avec lui tous ses vêtements, mais également la plupart des affaires d’Alex qu’il entassait dans sa petite chambre. Il avait accroché la tapisserie au-dessus de son lit, sûrement le bien le plus précieux de son compagnon. Il avait réussi à récupérer deux, trois vêtements appartenant à Alex qu’il gardait jalousement. Quand son coup de blues était trop fort, il se faisait un coussin d’une chemise et respirait son odeur le temps que les larmes s’écoulent.
A l’université, il retrouva Thomas qui avait commencé à contacter la police. Mark et lui devait se présenter devant un enquêteur chargé de l’affaire.

15 Juillet :

- On a rendez-vous samedi, avec un dénommé Boilard. Si tes parents gênent, t’as qu’à dire que tu sors avec moi.
- Ouais, en ce moment, c’est un peu tendu concernant mes fréquentations. Même s’ils te connaissent, je suis sûr qu’ils se font des films à cause de mon homosexualité. Surtout que toi, t’es pas foutu de t’en cacher.
- Hein ?! C’est pas deux boucles d’oreilles qui vont changer la donne ! D’ailleurs, elles me vont bien ?

Thomas avait l’art de changer sujet comme de chaussettes. Et voilà sa nouvelle lubie, Mark se demandait bien d’ailleurs pourquoi il s’était fait percer les oreilles.

- Ouais, ça te va bien. Tu te les ai fait percé quand et pourquoi ?
- Bah, avant hier, on m’avait dit que ça devait bien m’aller alors voilà.

Thomas avait légèrement rougit. Mark n’en dit pas plus à ce sujet. Il n’avait plus eu l’occasion d’écouter la vie privée de son ami. Il se rendait compte encore plus de sa déconnexion complète du monde. Mais pour l’instant, Alex était sa priorité, il voulait absolument le retrouver, le sortir de son enfer quotidien.

- Bon et t’en sais plus sur ce Bolar ?
- Boilard ! Non, je l’ai jamais rencontré. Je crois qu’il fait parti d’une section spéciale, peut-être antistup. Quand je suis allé à la police, ils ont contacté cette personne en disant qu’un témoin potentiel aimerait témoigné.
- Attends, tu veux que Alex témoigne alors qu’il est toujours entre les griffes de cet homme !
- Ouais, pour le moment on a pas le choix. Et c’est une des meilleures solutions pour faire tomber le réseau. Donc, la police m’a donné les coordonnées de ce flic et j’ai obtenu un rendez vous avec lui et toi.
- Je vois.
- Je viendrai te chercher à 14h chez toi, ça sera mieux non ?
- Oui, oui. Ça devrait passer !
- Bon c’est parfait ! D’ici là, fait pas de bêtises.
- …
- Et avec tes parents ça en est ou ?
- Bof, ma mère accuse le coup. Mon père se cache derrière son travail pour éviter de faire face à son fils.
- Ouais, donne leur du temps pour s’en remettre. T’étais quand même l’espoir de la famille.
- Je vois pas ce que ma sexualité a à faire la dedans !
- Bah pour certains…c’est toujours vu comme la pire des maladies dégénérescentes avec anomalies insoignables du monde et de la terre entière !
- Désespérant. Bon je te laisse, à plus !
- Bye !

L’après midi arriva vite. Thomas arriva devant la maison de Mark. Celui-ci se dépêcha de sortir de l’antre familial avant de se faire sermonner une nouvelle fois.

- On y va ?
- Ouep ! J’ai eu un peu de mal à les faire plier mais je suis majeur alors ils peuvent pas m’empêcher de voir mes amis.
- Viva la revolucion ! Scanda Thomas pour accompagner le beau discours de Mark.

Mark monta dans la petite voiture de son ami. Le trajet fut silencieux bien que chacun se torturait l’esprit quant au bon déroulement du futur entretien. Après un quart d’heure de trajet et pas mal minutes de tournage en rond pour se garer, les deux jeunes gens entrèrent dans le commissariat de l’arrondissement. Ils se présentèrent à l’accueil et la secrétaire alla prévenir l’inspecteur que ses témoins étaient là. Après un bref temps d’attente, le dénommé Boilard fit son apparition. Il était plutôt jeune pour un inspecteur, la trentaine environ. Disons que Mark avait pas mal de préjugés concernant les flics. Ils étaient vieux, antipathiques et coincés. Rien à voir avec celui-ci. Mark aurait bien aimé continué à effectuer son inspection physique mais quelque chose le sortit de ses pensées.

- Thomas ?
- Christophe ?

Mark avait loupé un épisode, c’était certain. Que se passait-il donc entre ces deux là ? Il avait une mine éberluée que ne sembla pas remarquer l’inspecteur.

- Je savais bien que ça t’irai bien le percing.

Thomas se sentit rougir et bafouilla un oui. Mark donna un coup de coude à son ami pour qu’il arrête son petit jeu.

- Bah, Christophe, je te présente Mark, l’ami en question. Mark, Chris…tu m’avais pas dit que t’étais flic !
- Je n’ai pas jugé cela nécessaire vu qu’on allait sûrement pas se revoir.
- Comment tu peux faire des conclusions aussi hâtive ? Je ne t’ai jamais laissé sous-entendre que ce n’était qu’une relation d’un soir !

Mark qui avait totalement perdu le fil de l’histoire s’énervait de plus en plus. Il croyait qu’il était venu pour parler d’Alex, et voilà qu’il avait à faire à une dispute de couples.

- Quand vous aurez fini vos papillotages, vous me préviendrez.

Mark tourna le dos aux deux hommes et fit demi tour vers la sortie.

- Hé, attends !

Thomas rattrapa son ami par la manche et le força à s’arrêter.

- Euh, Christophe et moi on s’est déjà rencontré mais on ignorait l’identité de l’autre. Alors pardonne moi.

Thomas était tout penaud et gêné. Il avait mis mal à l’aise son meilleur ami, et pire avait gâché les chances de succès de l’enquête. Son esprit imaginé les pires scénarios catastrophes. Il avait couché avec Christophe et voilà qui revenait à la charge au sujet de l’enquête que menait justement le policier. Celui-ci pouvait voir louche et perdre totalement confiance au jeune homme. Ou alors, il pouvait très bien refuser de les aider puisque après tout Thomas n’était « qu’une relation d’un soir. »

- Oui, désolé, la surprise et le choc m’ont envahi aux premiers abords. Mais c’est réglé maintenant. Si vous voulez toujours m’aider dans cette enquête, nous pouvons passer dans mon bureau.
- Oui, bien sûr.

Mark mit une main dans le dos de Thomas et l’entraîna à la suite de l’inspecteur.

- Je te pardonne pour le moment mais tu as intérêt à tout me dire après !

Mark avait murmuré ces derniers mots en signe de menace que Thomas sembla prendre au sérieux.

- Bon commençons !
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