Recherche d'un peu de distraction

La nuit était là depuis quelques minutes à peine et pourtant, Caïn était sorti de son regfuger pour déambuler dans la grande galerie commerciale. Vu l'heure avancée, peu de boutiques étaient encore ouverte et quelques silhouettes déambulaient de-ci de-là, pressant le pas pour rentrer chez eux ou flânant sans but. L'Ancilliae entrait bien entendu dans la seconde cathégorie, ne cherchant rien à part à tromper son ennuis. Il avait passé une partie de la journée à l'abri du soleil, dans son cabinet d'avocat. Aujourd'hui était le jour où il étudiait les dossiers importants. Son état de non-vie avait un aspect très pratique : lire ces amas de feuilles digne d'un botin de téléphone ne lui prenait pas plus d'une ou deux minutes. Ainsi se permettait-il de dormir la journée durant la plupart du temps. Seul le dimanche le voyait travailler pour les directives de la semaine.

Ainsi, une fois le labeur achevé, il se retrouvait à déambuler gentillement dans les galeries, ne cherchant qu'à peine une proie. Il n'avait pas grand faim mais il gardait toujours un oeil sur tous ceux qui passaient à son côté. Il n'était ni ange ni démon mais aucun des deux camps ne voyaient d'un bon oeil ceux de sa race ! Qu'importe, mourir une seconde fois ne lui faisait pas peur. Sans doute était-il un arrogant de penser ça mais il était content de vivre ainsi, simplement.

Eschizya marchait sans but, comme perdue dans cette galerie commerciale. Elle aurait dû s'attendre à le voir là, après tout, c'était Lucifer, où aurait-il pu aller au vu des évênements présents ? Et, après tout, qu'est-ce que cela lui faisait-il ? Elle devait tourner la page, tout comme elle aurait dû le faire il y a longtemps, tout comme il avait dû le faire lui-même après leur histoire. Mais que pouvait-elle y faire... Elle avait maintes fois essayé, sans succès. Le tout, maintenant, c'était de garder son calme lors de leur prochaine rencontre. Toute à ses pensées, elle ne vit "l'homme" devant elle que lorsqu'elle le bouscula, manquant de tomber. Décidément, ses sens étaient vraiment tout sauf exacerbés, ces derniers temps. Ses perceptions inhumaines manquaient d'ailleurs de plus en plus à l'appel. Quoi de plus compréhensible face aux difficultées qui l'accablaient ?

"Oh... Navrée. Ca va ?"

Le jeune homme se retourna pour voir qui venait de le bousculler. Il était resté immobile devant une vitrine et ne s'attendait certainement pas à ce qu'on le bouscule ainsi. Il s'arracha donc de l'affiche du restaurant, sachant que de toute façon, la nourriture humaine ne lui faisait plus rien, ni de mal ni de bien. Pourtant, il s'entêtait chaque jour à demander qu'on lui apporte un dîner, pour préserver les apparences. C'étaient toujours les chats du quartier qui en profitaient, une fois la nuit tombée. Son regard se posa donc sur la demoiselle qui venait de le bousculer, très simplement.

" Non, je n'ai rien..."

Il était pourtant loin d'être discret dans son beau kimono rouge. Mais il se tut, regardant la demoiselle avec son regard si pénétrant. Cette jeune personne n'était pas humaine... Ni vampire. Pourtant, elle n'était pas agressive comme les démons ni ne le regardait comme un monstre à la façon des anges.

" Et vous-même ?"

Elle détailla calmement la haute silhouette de l'inconnu. Elle prit son front dans la paume de sa main et s'étonna comme toujours de sentir sa peau si chaude alors qu'elle devrait être morte depuis longtemps... Et qu'elle avait ces derniers temps, un étau glacial lui serrant ce qui lui tenait lieu de coeur. Elle laissa son regard se perdre au loin, comme s'il était capable de voir à travers le sol, au plus profond des racines de la terre, puis sentit ses paupières se fermer lentement, indépendament de sa volonté. Tsss... Si seulement elle pouvait oublier... Oublier tout ce qu'elle avait vécu... Cette impression persistante d'avoir le crâne trop serré pour tout contenir, d'avoir tous ces souvenirs et ces connaissances jouer à la guerre contre les parois d'os, en les éraflant de plus en plus, sans que ce soit à vrai dire douloureux... Tout oublier, l'espace d'un instant, avoir l'air véritablement humaine... Que cet homme la prenne pour une proie et la morde, voilà ce qui lui manquait... Le risque de se balader seule, la nuit dans ces rues envahies par toutes sortes de créatures... Elle rouvrit les yeux, releva la tête et la secoua légèrement, pour dissiper ces pensées entêtantes. Son regard se fit ironique et elle essaya de trouver le chemin des yeux de son interlocuteur.

"Et c'est commun de se promener en kimono devant des vitrines de restaurant, pour les vampires ?"

A la voir ainsi fermer les yeux, comme prise d'un vertige alors que les pensées tourbillonnaient dans sa tête, Caïn crut qu'elle allait s'évanouir. Il ne fit cependant pas un geste, sachant qu'il ne lui faudrait pas un centième de seconde pour réagir dans ce cas de figure. Mais, déjà, les yeux de la demoiselle revinrent vers son visage et il sentit un frisson inexplicable lui traverser l'échine. Son regard lui rappelait celui des mathusalems, créature qui avaient traversé les époques et n'appartenaient plus qu'à un monde désormais révolu.

La parole de la dame le surpris mais il eut un petit sourire qui fit apparaître l'extrémité saillante de ses crocs blancs. Il n'en avait cure. Il ne se cachait pas durant la nuit. La position la plus vulnérable d'un vampire était le sommeil diurne. Son manque de sommeil pouvait jouer aujourd'hui mais il ne se tracassa pas. Son regard mélancolique se posa sur la carte du restaurant puis se tourna à nouveau vers elle.
"J'ai toujours apprécié m'habiller de cette façon... En plus d'être beau, le rouge que je porte masque le sang que je dérobe... Quant à regarder cette vitrine, c'est une façon pour moi de me rappeler qu'un jour j'ai goûté à des saveurs semblables..."

Il ne cherchait pas à s'enfuir, droit et immobile, le visage serein, la mélancolie dans ses yeux n'y restant qu'un fugace instant. Il osa alors prononcer la question qui lui était venue à l'esprit plus tôt.

" Et vous ? Vous n'êtes d'aucune race que je connaisse mais vous me paraissez être mon aînée... Qui êtes-vous vraiment ?"

Les réactions de son vis-à-vis la firent sourire. Décidément, ce vampire n'était pas commun... Mais aurait-elle aimé avoir devant elle un vampire normal, si tant est qu'on puisse les appeler ainsi ? Certe non. Elle reprit sa marche, forçant le curieux personnage à la suivre.

"Il peut peut-être masquer cet écarlate liquide aux yeux innocents de ces humain, mais bien d'autres créatures verront le sang qui tache vos mains à chaque instant... C'est nécessaire pour survivre en ces temps troublés. Parfois, il est bon d'oublier, n'est-ce pas ? Ne serait-ce qu'une fraction de secondes... Mais peut-être n'avez vous pas assez vécu pour comprendre que les souvenirs, bien qu'ils perdurent si longtemps en nous contaminant l'âme, semblent disparaitre lorsqu'on tente de les saisir sans nous brûler les mains... Mais moi-même ne peux comprendre pourquoi il en est ainsi, ni pourquoi je vous raconte tout cela de façon si étrange. En tout cas, je le ressent. Je pense que si vous me dites que j'ai une façon de parler bien étrange, çela ne me vexera point. Néanmoins, on n'est jamais sûr de rien... Quant à ma race, même moi ne peux la définir avec des mots... Et qui suis-je... Cette question ne semble jamais pouvoir être résolue du vivant de la personne dont il est question. Et ma mort est loin d'arriver, si j'en crois ce que dit mon passé. Mais rien n'est immuable. On verra bien..."

Effectivement, intrigué par le manège de la belle inconnue, l'ancillae la suivit, aussi silencieux qu'une ombre, à se demander s'il était réellement là où s'il s'agissait d'un esprit magnifique revenu hanter les lieux qui lui tenaient à coeur et qui devaient être autrefois d'une bien plus belle apparence que cette longe et vide galerie aux murs froids où fleurissaient aujourd'hui les boutiques.

" Le sang, une fois versé impregne à jamais ce qu'il touche..."

Oui, les vampires et autre pouvaient distinguer le rouge de cette étoffe du rouge des gouttes carmines que déversaient le corps humains à la moindre entaille. Depuis longtemps, il supportait d'avoir pour parfum celui du sang dont il tirait sa survivance. Celà ne le rebutait plus désormais de vivre au dépend d'autrui. Humain, il mangeait animaux et plantes... aujourd'hui, il faisait de même en prenant le sang d'autrui.

"Parfois, les souvenirs nous font comprendre qu'on ne peut oublier ce que nous avons été... Ce dont nous sommes désormais privé à jamais... Mais il faut toujours avancer..."

Oui, il connaissait le remord des souvenirs... Tout ce qui lui était désormais interdit, tous les êtres chers aujourd'hui disparus.

" Il est étrange que malgré le temps passé votre race n'aie de noms connus... Peut-être un jour saurez-vous répondre à ma question... Peut-être qu'à ce moment, je ne serais plus... Peut-être serais-je encore à errer. Nul ne sait."

"Sauf moi... Si j'ai fait couler le sang, il n'a jamais transpercé ma peau ou mes vêtements... Il s'est contenté de glisser, formant à mes pieds la flaque où je marche constamment, faisant du sur-place."

Cette flaque où elle marchait, oui... Et glissait quelques fois... Mais ce n'était jamais elle qui atterrissait dedans... Toujours, ce devait être un des êtres qu'elle aimait qui devait payer. Elle n'était plus qu'une carcasse vide, d'une légèreté aérienne... Vivre seule, elle ne pouvait s'y résoudre. Elle n'avait jamais eu besoin d'une vie à ses côtés pour, elle, vivre. Et pourtant, sans, cela, comment se rappeler qu'elle vivait réellement ? Elle se serait sans doute dissoute dans le néant sans ces innocents, pris à son piège, qui devaient nécessairement payer un jour ou l'autre, pour une faute qu'ils n'avaient pas commis. Son existence était donc un tel péché ? C'était pourtant l'univers qui l'avait fait naitre et la terre qui l'avait accueillie en son sein ? Son rire désabusé retentit tel le tintement argentin d'un grelot.

"Je n'ai jamais été privée de rien... Enfant de l'univers et filleule de la terre, nul ne peut me résister, à part les non-humain assez puissants pour cela. Personne ne saura jamais de quelle liqueur je suis faite. Ni moi, ni mon unique égal, Dieu. Quant au troisième, il est resté sous forme d'essence pure et a infecté l'âme d'un ange, Lucifer."

Il s'arrêta de marcher, très sérieux. Plus il l'écoutait et plus ce qu'elle disait lui semblait être un jeu de dupe. Quelque chose clochait dans son discours, quelque chose qu'il n'arrivait pas à définir.

"Si le sang a coulé sur vous, même s'il est invisible, vous savez qu'il est là..."

Pire que la présence réelle du liquide et de son odeur sur quelqu'un, c'était la conscience qu'il avait coulé et qui poursuivait la personne jusque dans ses cauchemards. Combien de fois n'y avait-il pas pensé à tout ce sang versé, nuit après nuit ? Qui était insensible à ce liquide qui avait coulé lorsqu'il le voyait ? Les êtres chargés de millénaires n'y pensaient-ils donc plus ?

" Hum, je vois de quelle race vous êtes..."

Même si lui donner le nom de divinité ne signifiait absolument rien pour lui. Elle était quelque chose de mystérieux qui riait en cet instant et même son rire clair sonnait comme quelque chose qui avait été brisé. Sans doute se faisait-il des films en étant si sensible. Secouant la tête, il eut un petit sourire navré.

" Lorsqu'on ne manque de rien, on a pas de regrets, les souvenirs ne sont rien et, surtout, on a pas une telle tristesse dans le regard."

Que lui manquait-il ? Il ne savait pas... Elle parlait de trois membres de sa race mais elle cheminait seule, comme accaparée. Il n'était qu'un simple vampire qui avait appris au contact des humains à décrypter les sentiments des gens mais il ne savait pas ce qui la rendait si triste.

Elle s'arrêta à ses côtés et ne vit dans l'ombre qui s'étendait devant eux que celle de deux individus côte à côte, mais qu'un terrible gouffre semblait séparer. Tous deux un pied dans le vide... Et ce sang qui coulait au fond du précipice, cette rivière cramoisie dont l'odeur remontait jusqu'à elle. Etait-ce une illusion ou ces senteurs semblaient pénêtrer les moindres recoins de son être ? Plus le temps passait, plus son âme s'incrustait de marques pareil à du sang coagulé...

"Quand on ne manque de rien ,on ne se sent plus vivre, et même la respiration semble un dû... Mais quand on peut avoir tout ce dont on désire, mais qu'à chaque fois, ce "présent" est arraché, on se sent vivre, oui... Mais on préfèrerais retrouver l'ennui d'une condition prétendue parfaite... Mais la tristesse est une inconnue... On la ressent, mais elle ressemble tellement peu à la tristesse que décrivent les textes, qu'on ne peut y croire, et subir quelque chose dont on ignore tout est terriblement effrayant... Ceci dit, la tristesse provoque toujours ça...

(ne JAMAIS faire quatre trucs à la fois)

(cinq, c'est bien mieux XD)

Le jeune vampire fut interloqué par ses paroles. Ainsi donc, voilà à quoi menait une existence infiniment longue. Lui trouvait ça vraiment très triste d'en arriver là. Certes, il ne pouvait pas vraiment comprendre ce qu'elle lui disait mais il ressentait une douleur sourde dans sa poitrine. Comme quand il était humain et voulait consoler quelqu'un, sans réfléchir, il referma ses bras sur elle, très tendre, lui laissant le choix de s'écarte si elle le voulait.

" L'inconnu fait toujours peur... Je ne suis pas bien vieux mais je connais la tristesse et la peur... Peut importe les mots que les humains inventent, il est bien impossible de mettre des noms à ce que nous ressentons... Tout est si abstrait... "

Il n'était pas très philosophe, lui le savait. Tout ce à quoi il était doué, c'est d'apaiser par la parole au point parfois de manipuler les gens. C'était pourquoi il se trouvait dans ce clan de vampire qui tirait les ficelles derrière les grands humains de tous les pays.

" Jamais on a ce qu'on désire... Pourtant on fait toujours tout pour l'obtenir... Lorsqu'on l'obtient... On désire autre chose... Et vous ? Que désirez-vous ?"

(Je crois que j'ai posté une demi-douzaine de posts dans un autre fofo avant d'attaquer ce message XD)

On n'obtient jamais ce qu'on désire, et lorsqu'on l'obtient, on désire autre chose... Mais pourtant, chaque fois qu'elle avait obtenu celui qu'elle aimait, elle ne voulait rien d'autre que la continuation de leur bonheur. Puis il disparaissait et elle cheminait seule, jusqu'à... Enfin, que pouvait-elle désirer ? Il y a bien longtemps qu'elle n'avait plus ressenti cette pointe aigue au niveau de la poitrine, cette sensation d'apesanteur... Ce sentiment qu'on nomme l'amour... Cela faisait longtemps qu'elle n'avait même pas ressenti une quelconque émotion ou sensation au contact de quelqu'un... Néanmoins, lorsque cet inconnu qui ne l'était plus tellement la serra contre lui, cette pique bien connue refit sa réapparition... Elle s'abandonna dans ses bras et soupira. Un si bref instant...

"Je n'en sais rien... Le saurais-je jamais ? Il me semble que non... Ai-je seulement un désir profond ? Et vous... Le savez vous...?"

Le vampire déserra son étreinte sans pour autant relâcher la demoiselle contre son coeur qui avait cessé de battre bien des décénnies auparavant. Chaque mot qu'elle prononça semblait la peiner mais il pensait pouvoir parvenir à comprendre ce qu'elle voulait dire. Quant à ce qu'elle ressentait, il n'était pas elle et ne le serait jamais. Un petit sourire tendre marqua les traits de sa bouche.

" Je l'ignore... Parfois, c'est en perdant quelque chose qu'on a les réponses mais il est alors trop tard. Je ne sais non plus quel est mon propre souhait."

Pour le moment, il se contentait de survivre, servant son clan avec application, aidant les humains à l'aide de ses plaidoiries, prolongeant son existence chaque nuit. Il ne désirait rien de plus que ce qu'il avait, du moins pas consciemment. Peut-être que justement, son souhait était de garder ce qu'il avait.

(je vais dormir^^ Kiss)

Elle fixa un moment les yeux de son vis-à-vis. En perdant quelques chose...? Alors, cela devait faire bien longtemps qu'elle avait des réponses ne lui servant à rien... Car les siennes n'étaient pas dedans... En attendant ce jour, que faisait-elle, elle ? A part déambuler dans le monde existant... Elle se contentait de suivre le cours des choses... Elle repensa à un petit être nommé "Koryu", connu il y a des centaines d'années, si ce n'était des milliers. Le courant de la rivière... Oui, mais celui-ci courait, criait, pleurait, riait... Vivait... Elle, était bien différente... Si on pouvait la comparer à un courant parmi tant d'autres, au milieu d'une sombre rivière... On en revenait aux anciens conceptes de l'existance... Elle se laissa porter par son coeur et se jeta soudainement au cou du prédateur, passant les bras autour de son cou et cachant son visage au creux de sa george. Même si elle ne pouvait pleurer, elle qui avait versé bien plus de larmes que n'importe quel courant de rivière, cela lui fit un bien immense.

"Peut-être que c'est pour ça que l'on vit... Sinon, pour quelles raisons ? Dans ce cas, ce ne serait plus exister réellement..."

(Oki doki ^^ kiss)

Il fut surpris qu'elle se jette si soudainement contre lui mais compris qu'elle en avait besoin, que ça lui faisait un bien fou. Parfois, l'épaule d'un inconnu était le meilleur des remèdes et permettait de soulager son pauvre coeur d'un poids énorme... Enfin, depuis qu'il était devenu un enfant du crépuscule, personne n'était plus venu pleurer comme ça dans son giron, à part celui qui avait fait de lui ce qu'il était devenu.

"Donner un sens à son existence... C'est difficile..."

Lui-même ne savait pas quel était le but de cette non-vie. Avait-il seulement un objectif plus valable que celui des simples mortels ? Non, il n'avait nulle prétention. Juste qu'exister lui semblait enviable. Il n'avait pas envie de mourir. Ses objectifs étaient basiquement la survie et de remporter des procès voire de servir son clan. Rien de bien glorieux, rien de bien intéressant.

"Les réponses nous sont propres..."

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